M. Sellal a attentivement écouté les préoccupations des représentants de la population de la wilaya d'illizi qui tournent principalement autour de l'emploi, du logement, de la sécurité, la santé et du transport. « Toutes les mesures nécessaires pour insuffler une dynamique au développement des régions du sud seront mises en place », leur a répondu le Premier ministre. Le wali d'illizi, Mohamed Laïd Khelfi, a souligné les difficultés rencontrées, notamment, dans la réalisation des projets, déplorant le manque de moyens. Il a souligné que pour s'approvisionner, par exemple, en ciment, il faut se déplacer à pas moins de 1200 km, jusqu'à Touggourt. Conséquence : des retards sont accusés dans la construction de deux hôpitaux à Bordj Omar Idris et In Aménas. « Des appels d'offres ont été lancés, vainement », a-t-il indiqué. Evoquant le secteur de l'agriculture, le wali a fait savoir qu'il faudrait plus de mesures incitatives pour relancer ce secteur censé être l'alternative, étant donné que le secteur du tourisme, qui était la seule source de développement de la région, est fragilisé par l'insécurité qui y règne. Le porte-parole de la société civile a soulevé le problème du chômage, indiquant que les jeunes de la région sont défavorisés, alors que plusieurs entreprises pétrolières « ouvrent leurs portes aux jeunes du nord ». Arbaoui Touahria, représentant de la population de Djanet, a fait observer que cette commune est isolée du reste du pays du fait de l'absence de réseaux téléphoniques. « Les bureaux de poste sont souvent fermés et les citoyens souffrent du manque de liquidité », a-t-il dit, tout en soulevant le problème d'absence de transport, notamment pour les malades, et la cherté des prix des billets d'avion. Sur le plan environnemental, Djanet n'échappe pas au sort des autres villes du pays, étant envahie par les immondices. Les habitants d'Illizi souffrent aussi du problème de logement. La majorité des habitations sont en préfabriqué, a noté un intervenant, soulignant que l'aide de l'Etat de 70 000 DA, accordée pour la construction d'un logement rural, est insuffisante. L'aide pour la construction d'un logement rural passe à 100 000 DA M. Sellal a reconnu que les problèmes qui entravent la mise en œuvre des projets de développement sont, notamment, liés au manque de moyens de réalisation, d'où la décision du gouvernement de la création d'entreprises publiques de réalisation dans les différentes wilayas du sud. S'agissant de l'emploi, le Premier ministre a fait savoir que le problème ne devrait pas se poser dans la mesure où « l'offre est plus forte que la demande ». Et d'ajouter : « Les jeunes du sud veulent tous travailler à la Sonatrach alors que la plupart manquent de qualification. Il ne faut pas politiser le problème de l'emploi. Les jeunes doivent se former et investir les secteurs hors hydrocarbures. Il y a d'énormes potentialités, notamment dans l'agriculture et l'élevage », répond-il. Pour ce qui est du logement, le Premier ministre a fait savoir que le financement « n'est pas un problème », tout en ajoutant que l'aide pour la réalisation d'un logement rural passera à 100 000 DA. De nouvelles lignes aériennes Pour ce qui est du transport, M. Sellal a fait savoir que la compagnie Tassili Air ligne compte ouvrir, à partir du 4 mars prochain, de nouvelles lignes vers plusieurs wilayas du sud. La défaillance du réseau de communication est considérée comme étant « un grave problème » qui doit être réglé dans l'immédiat, souligne-t-il. Sur la salubrité de la région, M. Sellal s'est montré très critique.