Après avoir engagé une âpre lutte contre le commerce informel, les responsables de l'APC d'Oran ont entrepris d'imaginer des solutions pour rendre justice aux jeunes chômeurs dont les bicoques, baraques et autres kiosques de fortune ont été détruits dans le cadre de cette opération qui a permis d'éradiquer plus d'une centaine de sites de commerce informel, mettant au chômage quelque 5000 jeunes. Ainsi, plus de 1500 commerçants illégaux sont sur le point d'être intégrés dans le circuit officiel. Dans l'immédiat, ce sont 1200 anciens marchands ambulants ou à la sauvette qui vont bénéficier d'étals, de box ou carrément de locaux dans les marchés nouvellement construits dans la cité. Selon des sources à la wilaya, d'autres marchés dits « parisiens » sont programmés pour ouvrir prochainement à travers les 26 communes d'Oran. Les mêmes sources annoncent, également, le financement par la wilaya de la réalisation de trois marchés couverts et de plusieurs espaces réglementés, de 40 étals chacun, pour la vente des fruits et légumes. Reste ce couac, les communes se sont lancées, depuis 2009, dans la réalisation de marchés parisiens, mais ces espaces ont régulièrement été désertés par les commerçants à cause de la concurrence déloyale que leur faisaient subir les marchands de l'informel. Ce qui a eu pour conséquences de défigurer le cadre de vie de la cité puisque les trottoirs et les alentours des marchés ont été squattés. Autres conséquences à déplorer, la « sortie » des marchands légaux de leurs espaces réglementés à permis de voir proliférer le commerce illicite. Ainsi et selon des statistiques récentes, 60 % des box des marchés « parisiens » n'ont que rarement été exploités à Oran.