Après avoir été longtemps squatté par les marchands ambulants et défiguré par des dizaines de baraques et des étals de fortune, le boulevard Amirat a connu avant-hier une vaste opération de nettoyage précédée d'un déplacement des locataires du marché informel vers un espace prévu à cet effet, sis à la cité Diar Ezzarga I. La prolifération des commerces illicites perturbait, pour rappel, la circulation routière et provoquait souvent un goulot d'étranglement causé par l'abondance de la marchandise déposée à même le sol. L'improvisation des vespasiennes et d'une décharge publique non loin de ce marché était, quant à elle, à l'origine des odeurs pestilentielles et de la prolifération des moustiques et des chiens errants. L'apparition des voleurs à la tire à cause de l'exiguïté des lieux, l'absence des mesures d'hygiène, notamment pour les produits consommables et le décor hideux qu'offrait ce marché à cette partie importante de la ville, faisaient également partie de ce lot de misère. L'espace commercial aménagé de Diar Ezzarga I, d'une capacité de 100 commerces, abritera en même temps les marchands semi-ambulants et quelques propriétaires des étals illicites de la cité Ahmed Loulou, touchée par le même phénomène. La commission chargée de mener à terme cette opération a déjà recensé 45 bénéficiaires de locaux et procédé, par la même occasion, au déplacement des fourgons de type J9 desservant la ligne Boulevard Amirat-cité Ahmed Loulou de leur lieu de stationnement à cause de son exiguïté. Un élu de l'APC a tenu à signaler à ce propos que « cette opération entre dans le cadre de la réorganisation urbaine de la ville de Souk Ahras et d'un plan d'insertion des jeunes chômeurs ».