Depuis l'ouverture du nouveau centre commercial du centre-ville les propriétaires des locaux commerciaux font face à la présence d'un marché informel improvisé par une kyrielle de marchands au vu et au su de tout le monde. En effet, les couloirs et la cour sont squattés à longueur de journée avec l'installation d'étals, éventaires et même des baraques de fortune avec tous les désagréments que l'on devine, tant pour les réels commerçants que pour la clientèle car il y règne une «ambiance» de marché aux bestiaux. Devant l'ampleur qu'a prise cette occupation (c'en est bien une), les commerçants ont saisi par écrit les autorités compétentes, et devant le silence de celles-ci, menacent de baisser rideau et mettre au chômage plus d'une soixantaine d'employés environ, exerçant à plein temps. Dans ce contexte, il convient de relever que les commerçants de ce marché informel exercent illégalement au regard de la réglementation en vigueur, notamment sans registre de commerce et autorisation communale, avec en prime une concurrence déloyale pratiquée à l'encontre des autres marchands en titre. Pour leur part, les commerçants ne savent plus à quel saint se vouer, et se plaignent de commercer à perte avec toutes les charges auxquelles ils sont assujettis (impôts, Sonelgaz, entretien des lieux, etc.) par rapport aux marchands de ce marché informel et illicite. Notons dans cet ordre d'idées que le marché informel s'est ancré à Sidi Bel Abbès, notamment dans les quartiers périphériques de la cité, en soulevant dans certains cas le courroux des citoyens car les aires de jeu et espaces verts sont devenus les terrains de prédilection de ces «commerçants» d'un nouveau genre. Signalons enfin que de timides opérations d'assainissement furent lancées par les services concernés, mais l'objectif n'a pas été atteint pour le moment.