La Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) et les personnes aux besoins spécifiques crient leur détresse. Ils dénoncent la quantité et la qualité des appareils spécifiques pour handicapés moteurs. C'est ce qui a été soulevé, hier, lors d'une conférence-débat organisée par le quotidien DK News, à Alger. Mme Atika Mameri, présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), a été la première à ouvrir les débats. Elle a indiqué que la convention signée, le 03 décembre 2012, entre la Cnas et l'Onaaph visant à faciliter les procédures d'acquisition de différents appareils pour personnes aux besoins spécifiques n'a pas mis fin à leurs souffrances. Elle estime qu'il subsiste toujours un manque de ces produits. « Arrêtons la publicité mensongère. Les beaux produits et de qualité de l'Onaaph n'existent que sur les prospectus », a-t-elle indiqué. Elle dénonce les problèmes administratifs auxquels sont confrontées ces personnes. Elle demande aux représentants de l'Onaaph et ceux de la Cnas d'appliquer la convention signée en décembre dernier et former leurs personnels respectifs. De son côté, M. Djaghli, représentant de la Cnas, rappelle que la Caisse est un service public qui enregistre 9,2 millions d'adhérents. Conformément à la ladite convention, 874.983 handicapés moteurs et 76.172 sourds-muets bénéficieront des différents produits, remboursés à 100% par la Cnas y compris les petites prothèses et les appareils auditifs qui n'étaient remboursés qu'à hauteur de 80%. M. Djaghli précise que la loi reconnaît quatre types d'handicapés, à savoir : les sourds-muets, les aveugles, les malades mentaux et les handicapés moteurs. Selon ses propos, 150 millions de centimes ont été déboursés par la CNAS pour prendre en charge les demandes de 150 000 handicapés moteurs en 2012. Sur ce sujet, il indique que « la Caisse est prête à prendre en charge les malades quel que soit le montant à payer », à condition que la personne assistée soit affiliée à la Cnas. Pour sa part, Mohamed Khalfi, directeur régional centre de l'Office national d'appareillages et d'accessoires pour personnes handicapées (Onaaph) a souligné que la sécurité sociale consacre, chaque année, 1 milliard dinars à l'appareillage des personnes handicapées. « L'Office prend en charge en appareillage, annuellement, plus de 110 000 personnes, et chaque appareil coûte entre 100 000 et 200 000 DA, notamment les prothèses ». Pour se défendre contre les accusations de la présidente de la Faph, M. Khalfi souligne que « ce n'est pas pour un ou de deux appareils défectueux qu'on peut accuser l'Office dêtre défaillant ». Concernant la distribution, il a indiqué que l'Office comprend 11 unités de production d'appareils orthopédiques et 2 unités de production de fauteuils roulants et voiturettes à moteur, en plus de 93 centres et antennes reparties à travers le territoire national. Il souhaite la réalisation d'autres centres d'appareillage pour travailler en complémentarité.