Les jeunes protestataires avaient soulevé des revendications d'ordre « strictement » social qui portaient, principalement, sur la prise en charge du problème de l'emploi, le développement des régions du Sud, la justice sociale, l'égalité des chances, l'amélioration du cadre de vie des populations du Sud ainsi que la lutte contre la marginalisation et l'exclusion. « Non à la fitna dans le pays ! L'Algérie appartient à tous ! », « Nord-Sud, l'Algérie dans les cœurs », « Les jeunes veulent du travail » et « Unité nationale : ligne rouge », pouvait-on lire sur quelques banderoles brandies par les jeunes protestataires dont certains sont venus de wilayas limitrophes. Selon le porte-parole du mouvement, Mohamed Bensayeh-Khemisti, la concertation se poursuit au sein de ce mouvement pour arrêter une plateforme de revendications à soumettre aux parties concernées et dégager un groupe de délégués et un porte-parole qui seront mandatés pour prendre langue avec les autorités et les médias. « Le but est d'éviter tout dérapage ou toute récupération politique », avait-il précisé. Pour rappel, des mesures concrètes pour le traitement de la question de l'emploi et du chômage, particulièrement des jeunes dans le Sud, ont été prises, lundi dernier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans une instruction (N°01) relative à l'emploi dans les wilayas du Sud. En vertu de l'instruction, les entreprises activant dans les régions du Sud du pays devront, désormais, accorder la priorité dans leur recrutement à la main-d'œuvre locale. Il a été également décidé, entre autres mesures, d'accorder des crédits sans intérêts aux jeunes promoteurs et aux chômeurs de ces régions pour leur permettre de créer des micro-entreprises.