Lotfi Bouchnaq, né le 18 janvier 1952 à Tunis, est un chanteur, oudiste et compositeur tunisien, élève de La Rachidia. Il est également ambassadeur de la paix auprès de l'ONU depuis le 12 juillet 2004 et ambassadeur honorifique du Festival de la chanson orientale à Sarajevo depuis mars 2004. Il revient sur son parcours professionnel. Itinéraire. Vous êtes un artiste reconnu dans le monde entier. Pourtant vous êtes autodidacte. Votre musique est transcendante et authentique. Vous fusionnez plusieurs genres de musique, qui déplait aux puristes de la musique classique arabe. Un commentaire ? Il faut croire en ses capacités, sa foi, son talent. Pour ma part, je suis ouvert à tous les genres de musique du monde. Je ne suis pas un artiste qui se confine dans un genre précis. Comment un artiste peut-il savoir s'il a atteint une maturité professionnelle ? On ne peut jamais atteindre une maturité professionnelle même si on a une longue expérience. Je me considère toujours comme un artiste débutant, car on apprend à tout âge. C'est une manière pour moi d'enrichir mon savoir et mes connaissances. Aujourd'hui la musique actuelle gagne du terrain. Menace-t-elle aujourd'hui, à votre avis l'évolution de la chanson traditionnelle ? A mon humble avis, ceux qui disposent d'une bonne connaissance et maîtrisent parfaitement les bases d'un domaine, n'ont pas à craindre des mutations parfois imposées. Non, je ne pense pas que la musique traditionnelle soit menacée par la côte enregistrée par la musique actuelle. En tant que spécialiste quel bilan dressez vous de la chanson tunisienne ? Honnêtement, je ne peux pas répondre à cette question. Ce que je m'attelle à faire par contre, c'est de faire de mon mieux. Une manière à moi pour avoir la conscience tranquille. Les internautes ont émis à travers des commentaires postés le souhait de vous voir écrire vos mémoires…et d'autres encore regrettent que vous ne passiez pas assez à la télévision… Sans ambages, il est encore très tôt de parler de mes mémoires. J'estime que j'ai beaucoup de choses à apprendre afin de parfaire mes connaissances et mon niveau artistique. Vous êtes considéré le ténor le plus adulé au Maghreb, Moyen-Orient et même dans d'autres pays étrangers. Depuis ce succès que devient Lotfi Bouchenaq ? Ce n'est pas mon choix. Pour moi cela incombe au problème de l'information qui touche l'ensemble des pays arabes. Que pensez-vous des musique actuelles (Rap, Techno, House, R'NB). Est-ce que cela vous inspire ? Je réitère, je reste ouvert à tous les genres de musique à condition que cela soit profitable et enrichissant à mon expérience. A titre illustratif, j'étais le guest-star du plus grand groupe de Rap au monde « IAM » où une pléiade d'artistes a pris part à cette manifestation. Comment expliquez-vous votre succès ? Est-ce un don du ciel ou le fruit d'un long travail acharné et assidu ? Il est vrai que je jouis d'un don mais pour atteindre ses objectifs il est important de produire un travail sérieux, honnête et régulier. Vous avez déclaré à partir de Batna lors d'une conférence de presse que vous êtes fasciné par la beauté du nouveau théâtre de verdure situé à proximité d'un site archéologique. Pouvez-vous revenir sur ce point ? Je félicite les autorités locales pour cette louable et avantageuse initiative. Ce genre de site permet la promotion de talents et autres expériences. C'est un acquis. Pour conclure, quelles sont vos impressions sur le festival de Timgad et les soirées du Casif ? Ce genre de rencontres se veut une opportunité de contacts et d'échanges entre des artistes venus de différentes régions, offrant l'harmonie et la diversité des talents. C'est également un espace de convivialité et de joies partagées pour un enrichissement mutuel. En joignant l'utile à l'agréable, ces événements procurent des moments de détente et de plaisance. Des projets en perspective ? J'ambitionne d'enregistrer une série d'albums qui sortiront incessamment. Je donne une série de concerts prévus entre juillet, août et septembre à Doha, Tunis et Ramallah.