M'hamed Dadache, de la Commission de défense de l'autodétermination du peuple sahraoui, et Salah Dilal, le militant sahraoui des droits de l'Homme, ont informé l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, de la situation grave qui prévaut au Sahara occidental. Ils lui ont demandé en présence du représentant spécial des Nations unies pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber, qui l'accompagnait, de rappeler à l'ONU « ses responsabilités ». Parmi celles-ci faire en sorte que la Minurso accomplisse sa mission dans les plus brefs délais en tant que mission internationale. Pour « protéger, surveiller, rapporter la situation des droits de l'Homme et contacter en toute indépendance les citoyens sahraouis en toute liberté dans la perspective d'effectuer sa mission principale, celle d'organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Hasna Edouihi et Fedh Aghla Minhoum, les défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, ont apporté leurs témoignages sur les graves violations des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain à l'encontre des Sahraouis, tout en dénonçant la privation du peuple sahraoui de ses droits fondamentaux. Selon l'agence sahraouie, cette rencontre avec Ross a permis d'évoquer le procès des détenus de Gdeim Izik. Un procès qui a suscité l'intérêt de l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, au point de demander à voir les membres de leurs familles et d'écouter un exposé sur les différentes étapes du procès inique et les lourdes peines prononcées par le tribunal militaire de Rabat à l'encontre des 24 détenus. Nakdja Lachkar, la détenue politique, a évoqué quant à elle, les questions liées à la situation de la femme sahraouie qui vit dans la terreur et la violence, la politique d'assassinat, d'exil, d'enlèvements, de torture et de paupérisation, menée par l'Etat marocain à l'encontre des citoyens sahraouis qui demeurent attachés à la lutte pacifique. Dernière à intervenir, la délégation de la Commission de soutien du plan de règlement onusien et de la protection des richesses naturelles du Sahara occidental. Elle a fait part au diplomate américain de ses préoccupations devant la situation économique de la région et l'exploitation excessive et illégale de ses richesses par l'Etat marocain au moment où le peuple sahraoui souffre de marginalisation, de chômage et de pauvreté. A Bruxelles, au siège du Parlement européen, Ghalia Djimmi et Mohamed Salem Lakhal, deux militants sahraouis des droits de l'Homme, ont témoigné avec force détails, des dures conditions de vie, de la répression et des atteintes « régulières » aux droits de l'Homme commises par les forces d'occupation marocaines contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental. Certains députés sont revenus sur la dernière expulsion par le Maroc de députés européens, qualifiée par certains d'« affront à toute l'Union européenne ».