Khartoum a libéré, hier, six détenus politiques, les premiers au lendemain d'une amnistie annoncée par le président soudanais Omar el-Bachir qui a solennellement invité ses rivaux au dialogue. Parmi les détenus libérés, figuraient Hisham Mufti et Abdel Aziz Khalid, qui faisaient partie, selon Amnesty International, d'un groupe de grandes figures de l'opposition, arrêtées pour avoir rencontré, en janvier à Kampala en Ouganda, des rebelles et ratifié une charte prévoyant un renversement du pouvoir. L'annonce a été accueillie favorablement par l'opposition mais plus fraîchement par les rebelles. Le chef de la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan, Malik Agar, s'est refusé à tout commentaire avant de savoir quels prisonniers allaient être libérés.