La Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei a entamé, avant-hier, sa première mission de vérification du retrait, avant le 5 avril, des forces soudanaises et sud-soudanaises de la zone démilitarisée d'Abyei, située à proximité de leur frontière commune. Cette force effectuera, le 12 avril prochain, une autre mission de vérification pour s'assurer que la totalité de la zone a bien été évacuée. Les gouvernements des deux pays, qui se disputent cette région pétrolière depuis l'indépendance du Sud-Soudan en 2011, se sont récemment mis d'accord pour activer le mécanisme de contrôle conjoint, plus tôt ce mois, et de retirer leurs forces respectives. Au niveau interne, le vice-président soudanais, Ali Othmane Taha, a laissé entendre que l'amélioration des relations avec le Soudan du Sud avait permis une ouverture en direction des rebelles, notamment ceux de la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan que Khartoum accusait Juba de soutenir. Lors d'une conférence de presse, il a appelé leur chef, Malik Agar, et son adjoint, Abdel Aziz Al-Hilu, à participer à l'élaboration de la Constitution qui doit remplacer celle de 2005 basée sur l'accord de paix qui avait mis fin à 23 ans de guerre civile entre Nordistes et Sudistes. M. Taha a ajouté avoir eu des entretiens en Allemagne avec le vice-président du parti de l'opposant islamiste, Hassan al-Tourabi.