Photo : Fouad S. Les forces d'occupation marocaines ont sévi encore contre des Sahraouis. Hier, à El Aayoun, elles ont réprimé dans le sang un rassemblement organisé par des Sahraouis pour accueillir en compagnie d'observateurs espagnols, une délégation des droits de l'Homme qui a séjourné dans les Territoires libérés. Bilan : des dizaines de blessés, dont deux Espagnols. Selon SP, l'agence sahraouie, la ville est assiégée. Malgré la présence en force des soldats marocains et le nombre de blessés, les Sahraouis ont tenu à réserver à la septième délégation des militants des droits de l'Homme un accueil haut en chants et couleurs de la RASD. Ces actes répressifs que la Minurso ne voit pas ne sont pas les premiers. Ahmed Hamia, un membre du comité sahraoui pour le soutien au plan de règlement onusien, a été arrêté à deux reprises vendredi soir à Boujdour et Dakhla par la police marocaine, pour être interrogé sur ses relations avec l'Intifada de l'Indépendance et les militants des droits humains sahraouis. Ahmed Salem Dahi, un étudiant sahraoui, a été arrêté la semaine dernière à El Aayoun, pour être interrogé sur ses relations avec un groupe d'étudiants sahraouis, sa position sur la question du Sahara Occidental et sa participation aux manifestations pacifiques organisées par les étudiants sahraouis et les diplômés chômeurs. Dans la nuit du mercredi à jeudi deux militants sahraouis des droits humains, Sidi Mohamed Dadach, et Sidahmed Lemjiyed, ont été arrêtés à l'entrée de la ville de Smara «en raison de leur activité visant à publier et dénoncer les violations flagrantes des droits humains commises par le Maroc contre la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara Occidental ».