des experts nationaux et français se sont penchés, hier, sur cette question au cours d'un atelier algéro-français ouvert à Alger en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, du représentant de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en Algérie et du vice-président du Conseil général français de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). « Les experts et chercheurs des deux pays se penchent sur la question agro-écologique dont l'intérêt est multiple, à la fois économique, technique et écologique », a souligné M. Benaissa. Il s'agit, selon lui, de construire l'agriculture de demain et de préparer les éléments qui permettraient un développement agricole durable, respectueux des écosystèmes, tout en permettant aux agriculteurs d'améliorer leur rendement. En clair, faire converger l'efficacité économique et l'efficacité écologique. Pour le ministre, les chercheurs doivent répondre aux questions d'actualité posées par les agriculteurs, notamment, « sur les systèmes de production durable les plus indiqués ». En outre, la production agricole doit être adaptée aux changements climatiques ainsi qu'aux différents écosystèmes qui existent, ce qui permettra la diversification de la production agricole et le développement de la génétique. Un souci partagé par les deux pays. D'ailleurs, M. Bertrand Hervieu, vice-président du CGAAER a fait savoir que les accords bilatéraux de coopération, qui seront signés par les deux pays, s'articuleront autour des questions liées à l'alimentation et au développement de l'agriculture. Pour leur part, « les experts des deux pays engagent des recherches pour trouver des mécanismes de production plus intensifs et plus protecteurs de l'environnement », selon le directeur de l'Institut national de la recherche agricole (INRA), Fouad Chahat. Ils sont appelés, également, à trouver des solutions préventives contre les aléas des changements climatiques. Toutefois, le même responsable a fait remarquer que l'Algérie, contrairement à la France, possède des filières agricoles de qualité, quasiment biologique, grâce à une faible utilisation d'engrais chimiques.