Photo : Fouad S. La police algérienne célèbre aujourd'hui sa journée. A l'heure où l'impératif de sécurité est devenu une obsession quasi universelle, on ne saurait mettre assez en valeur le rôle de ces femmes et hommes chargés d'assurer la sécurité des biens et des personnes. L'essor de toute société est conditionné par le degré de sécurité assuré aux citoyens. Sans quiétude et tranquillité, il est vain d'espérer un développement économique et un dynamisme de la société. Sans un appareil sécuritaire efficace et capable de prévention et d'anticipation, le fonctionnement démocratique même des institutions serait un leurre. L'importance de la mission de la police vient aussi du fait qu'elle est la première face entre les pouvoirs publics et la population. Cela explique la priorité accordée aux structures de proximité dans les quartiers et à l'effort visant à travers des campagnes de prévention à se rapprocher des citoyens. Qui peut se targuer de n'avoir pas de rapports directs avec ce corps ? Automobiliste, justiciable, voyageur, le lien est incontournable et indispensable avec les hommes en bleu. L'Etat de droit commence dans la police n'est pas un simple slogan. L'Algérie qui, durant toute une décennie, a connu un déficit en matière de sécurité, connaît sans doute le prix de l'ordre public. Des centaines de policiers ont payé de leur vie pour que l'Algérie, son système républicain ne soit pas emporté par la vague d'extrémisme qui a déferlé sur le pays. Sans le sacrifice de tels hommes, un peu partout l'Algérie serait sortie de l'histoire. Le terrorisme n'a, certes, plus les mêmes capacités de nuisance. D'autres lignes de front ont surgi. Plus que jamais la police se retrouve aux premiers rangs pour contrecarrer les nouvelles formes de criminalité qui ont surgi dans le sillage des mutations que connaissent le monde et notre société. Depuis quelques années, la Sûreté nationale ne s'est pas contentée de recruter un plus grand nombre de policiers. Cette arrivée massive des jeunes dans les rangs de la police a permis de mailler le territoire national de sûretés urbaines. Le besoin de sécurité, alors que les réseaux de drogue, de divers trafics, se manifeste avec plus de visibilité et d'agressivité, émane des tréfonds de la société. Même où naguère on ne ressentait jamais la nécessité, voire l'utilité d'un corps des services de sécurité. La police algérienne s'est mise aussi à l'heure de la science pour traquer les délinquants et les criminels. Elle s'est largement ouverte aux compétences pour la maîtrise des nouvelles techniques d'investigation à l'image du système d'identification en recherche La disparition tragique, au début de l'année, de son premier responsable, en l'occurrence Ali Tounsi, ne semble pas avoir dévié la police de la trajectoire de ses missions. L'installation depuis quelques semaines du général-major Hamel à sa tête ne fera que conforter cette recherche d'une police de plus en plus présente et efficace.