Le président de la Commission nationale des opérateurs de transports sanitaires tire la sonnette d'alarme. Lors d'une conférence de presse animée hier, au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Lakhdar Ben Zahia a annoncé la tenue prochaine de leur Congrès national. L'événement sera caractérisé par la mise en place du bureau exécutif de la Commission nationale des opérateurs de transports sanitaires pour statuer sur leurs revendications et décisions. Evoquant les principales doléances des transporteurs sanitaires, il a précisé que l'article 8 du Journal Officiel relatif aux frais de transport sanitaire accorde 100 DA pour le parcours de moins 20 km, 200 DA entre 20 et 50 km parcourus et 300 DA de 51 à 100 km. Dans le cas où il y a nécessité absolue d'immobilisation du véhicule au niveau de la structure de soins avec attente du malade, il est remboursé 25 DA la tranche d'un quart d'heure. Ces tarifs de remboursement sont majorés à 25 % en cas d'intervention la nuit ou un jour férié, selon les précisions de M. Ben Zahia. « Cette tarification n'a jamais été appliquée depuis sa promulgation en juillet 2007 », a indiqué le conférencier. « L'ambulancier n'a pas de salaire fixe. Il est considéré comme étant un coursier rémunéré selon le trajet », précise le même responsable. Il revendique l'augmentation de la tarification conformément à la convention signée entre la Commission nationale des opérateurs de transports sanitaires et la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS) en 2011. Dans ce sens, M. Ben Zahia a demandé au ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière à la révision de l'agrément des entreprises sanitaires. Selon lui, une ambulance catégorie « C » ne devrait pas transporter un infirmier. Il revendique également, la décentralisation de l'autorisation d'acquisition de moyens et de matériels. « Nous dépendons toujours de la tutelle alors que le recrutement doit se faire dans l'immédiat », a-t-il déploré. Dans une lettre adressée au ministère des Transports, le même responsable a souligné l'urgence de l'application du code de la route concernant le respect de la bande d'arrêt d'urgence. Pour rappel, le nombre d'entreprises de transports sanitaires sont passées de 320 structures à 280 en raison des problèmes rencontrés par le personnel. Ces structures compteraient 1.800 ambulances à l'échelle nationale à raison de cinq véhicules par unité.