L'instance suprême, qui « attend des orientations claires pour apporter des solutions concrètes aux problèmes de cette région », a demandé, en décembre 2012, au SG des Nations unies et à Romano Prodi, son envoyé spécial pour le Sahel, de finaliser la stratégie intégrée de l'ONU pour le Sahel en intégrant les questions de gouvernance, de sécurité, des droits de l'Homme et de développement. Selon le représentant permanent du Togo auprès des Nations unies, le Conseil de sécurité, qui organisera, sous peu, un débat de haut niveau sur les défis de la lutte contre le terrorisme en Afrique dans le contexte du maintien de la paix et de la sécurité internationales, abordera, le 13 mai prochain, la situation au Mali. Un pays où, depuis la création par le Conseil de sécurité, le 25 avril, de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la bataille est lancée pour le poste stratégique de commandant militaire de la force des 12.600 Casques bleus qui doivent être déployés sur place. Au nom des sacrifices consentis pendant la bataille des Ifoghas - 36 morts au combat -, le Tchad, avec le soutien de la France, revendique le poste pour l'un de ses généraux. S'il n'obtient pas satisfaction, il pourrait renoncer à participer à la Minusma.A New York, Ban ki-moon, hésite. A Bamako, on apprend que le gouvernement du Mali a décidé de nommer Adama Kamissoko, un colonel de l'armée, comme gouverneur de Kidal. Par cette décision, le gouvernement affiche sa volonté de reprendre, d'ici la mi-mai, le contrôle effectif de cette région dans le nord-est du Mali où aucun soldat malien n'a encore foulé le sol, même si les forces françaises et tchadiennes y sont présentes.