La filiale du groupe, Gica ambitionne de lancer des investissements d'extension, de réhabilitation et de mise à niveau de ses 12 cimenteries en exploitation. Selon Reda Benchihab, chef de projet au niveau de la société de maintenance industrielle. Celles-ci, qui couvrent 59% des parts de marché, ont une capacité de production annuelle de plus de 11 millions de tonnes de ciment. Dans ce cadre, il est prévu la réalisation de quatre lignes d'extension au niveau des cimenteries de Sétif, Chlef, Beni Saf et Zahana. Comme il est prévu de réaliser de nouvelles cimenteries dont une à Bechar, d'une capacité de production de un million de tonnes, et trois autres à Oum El Bouaghi, Relizane et Tamanrasset. « Notre objectif est d'accroître la production à 12 millions de tonnes pour pallier au manque estimé à 2,2 millions de tonne », souligne M. Benchihab. Gica prévoit également d'engager des investissements d'élargissement de la gamme de ses produits (granulats). Côté environnement, le groupe a mobilisé des investissements en aménageant des installations de dépoussiérage et de remise en état des carrières. Ainsi, une opération de dépollution est lancée dans ce cadre. Elle consiste à changer graduellement les filtres existant par des filtres à manches. « Avec ce système, on ne voit plus de fumée », a-t-il fait observer. Citant l'exemple de la cimenterie de Raïs Hamidou (Alger), M. Benchihab a fait savoir qu'elle fait l'objet de rénovation. « Nous sommes en train de rétablir les fours », a-t-il précisé. Le programme de développement comporte également des investissements pour la réduction de la consommation énergétique, pour l'exploitation de gisements d'ajouts pour ciment ainsi que pour le développement du centre de formation de la filière ciment. A travers ces projets, Gica compte créer pas moins de 200 emplois directs dans chaque ligne d'extension et 600 dans chaque nouvelle cimenterie. Au sujet du manque de ciment sur le marché, il a indiqué que la tension s'est accentuée suite à l'arrêt des quatre cimenteries, Meftah, Beni Saf, Chlef et Sétif. Il s'agit, selon lui, d'un arrêt momentané. « Dans le cadre du plan de maintenance, nous programmons deux arrêts techniques de 20 à 30 jours par an », a-t-il précisé, avant d'ajouter que le projet de la grande mosquée d'Alger a englouti de grandes quantités de ciment. Pour y pallier, Gica importe 2,2 millions de tonnes de ciment par an.