Entrée en Bourse le 7 avril dernier, l'entreprise nationale privée spécialisée dans la fabrication de jus et boissons, Nouvelles conserveries algériennes (NCA–Rouiba), a enregistré des résultats satisfaisants. Le bilan dressé, hier, par son P-DG, Slim Othmani, a été plutôt positif. S'exprimant lors d'une conférence de presse, il a informé que la clôture des ventes des actions, prévue initialement le 25 avril dernier, a été prorogée jusqu'au 9 du mois en cours. Jusqu'à présent, 1.756.809 actions on été vendues dont 53% pour une valeur globale de 34 millions de dinars aux employés de l'entreprise. M. Othmani a fait savoir que sur le plan institutionnel, deux investisseurs privés ont participé à l'achat des titres. « Nous espérons que les grandes entreprises publiques y participent aussi ». Reste que pour lui, NCA-Rouiba « n'est pas à la recherche d'argent pour sa croissance mais de signaux forts pour que la Bourse soit plus dynamique », précise-t-il.Et d'ajouter que « nous avons même procédé volontairement à la dégradation de nos performances pour que les titres soient attractifs ». M. Othmani a, par ailleurs, critiqué la démarche gouvernementale pour réanimer la Bourse d'Alger en indiquant que « que les efforts consentis ne sont pas suffisants » et que l'idée d'introduire des PME à la Bourse « n'a pas de sens ». Tout en appelant à la révision de la réglementation de change et celle régissant la monnaie et le crédit, M. Othmani a appelé à ce que les investisseurs algériens établis à l'étranger soient autorisés à prendre des participations, au même titre que les multinationales qui interviennent déjà à la Bourse d'Alger. Au sujet du départ du directeur général de cette institution, qui a coïncidé avec l'entrée en Bourse de NCA-Rouiba, M. Othmani a indiqué que ce dernier était extrêmement volontaire et compétent. « Son problème, c'étaient les lourdeurs administratives », a-t-il précisé. Sur les projets de NCA Rouiba, M. Othmani a fait savoir qu'il attendait l'autorisation de la Banque d'Algérie pour engager des investissements en Libye, indiquant qu'il est intéressé aussi par le marché marocain. Le volet exportations est « marginal » à cause « du coût des transactions qui est extrêmement élevé en Algérie », a-t-il noté.