Le groupe interface-Média, spécialisé dans les médias on line et la presse papier, a lancé, hier, officiellement, le premier média en Algérie, via le web. Radio M, c'est son nom, est destinée à embrasser les auditeurs des trois pays du Maghreb. L'occasion du lancement test a été mise à profit pour parler de « la nouvelle aventure de la presse numérique et des contraintes auxquelles elle fait face actuellement ». Un débat auquel ont participé les journalistes invités. L'équipe a bien voulu marquer ainsi son troisième anniversaire en rendant, d'abord, son site interactif, et sa carrière a été bien étoffée en touchant tous les genres : le journal électronique a commencé en 2002, l'agence, en 2007, le site d'info en 2010, puis la radio en 2013. En octobre prochain, on prévoit de lancer un magazine spécialisé de 100 pages traitant de thèmes spécialisés de l'économie. Bien que le taux de pénétration de la toile n'est pas, en Algérie, assez développé, on anticipe déjà la configuration du champ avec le développement de l'internet mobile grâce à la 3G, sa démonopolisation et, surtout, tout ce qu'apportera bientôt, comme nouveautés stimulantes, la nouvelle loi sur les technologies de l'information et de la communication (TIC). Reste le problème de la publicité qui ne suit pas, surtout de la part des annonceurs publics. Les partenaires médias dans ce domaine se recrutent pour le moment parmi les sociétés d'assurances privées, les opérateurs de téléphonie mobile...Pourtant, la hausse des coûts des tarifs publicitaires est plus lente (11% seulement en quatre années) et il faut un mois à une annonce web pour arriver à hauteur d'une seule parution. Autre argument, les sites web ont « une grande audience si l'on se fie au nombre de visiteurs enregistrés, ce qui devrait susciter plus d'intérêt de la part des annonceurs », a expliqué l'un des managers du groupe, Kadi Ihsène. Ce dernier ne comprend pas pourquoi l'Etat ne réédite pas la même expérience que celle entreprise en 1990, lorsqu'il avait soutenu, à travers diverses mesures, la promotion de la presse privée indépendante. Il faut savoir que le manque d'annonceurs a été pour beaucoup dans la mise hors course de certains titres on line comme DNA, qui s'est forgé, pourtant, disent des spécialistes, « un bon lectorat, avant de s'arrêter subitement ».