La 15e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), à laquelle prend part le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a poursuivi ses travaux hier à Kampala dans la capitale ougandaise avec plusieurs points inscrits à l'ordre du jour. Au deuxième jour du sommet, il a été question d'adopter la Charte africaine du transport, la nomination des membres de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples ainsi que des juges de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. La mise en œuvre de la décision de l'UA sur la transformation de la Commission de l'UA en Autorité de l'Union africaine a été également examinée, au même titre que le rapport du comité des chefs d'Etat et de gouvernement sur les changements climatiques. Au sujet du thème de ce sommet portant sur la santé maternelle néonatale et infantile, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a indiqué que l'Union africaine a intensifié sa campagne visant à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique, lancée dans plus de 13 pays. Pour M. Ping, « cette campagne vise à atteindre d'ici à 2015 quelques Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et elle touchera également sept autres pays d'ici à la fin 2010 ». « Le continent africain a fait peu de progrès dans la santé maternelle et infantile. La mortalité maternelle et infantile fait plus de victimes que les conflits », a-t-il ajouté. Pour ce qui est du chapitre lié aux changements climatiques, les chefs d'Etat ont relevé, tout au long des débats, la nature «délicate» et «complexe» des enjeux, notamment ceux relatifs aux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre par les pays développés et le financement des programmes d'adaptation dans les pays en développement. A cet effet, le président mexicain, M. Felipe Calderon, a présenté devant le Comité des Dix son évaluation des préparatifs en vue de la conférence sur le climat à Cancun (Mexique), en décembre prochain. Les chefs d'Etat ont échangé leurs points de vue sur la stratégie à adopter pour que les financements, promis à Copenhague par les pays développés à hauteur de 20 milliards de dollars d'ici à 2012 et devant atteindre 100 milliards de dollars annuellement à partir de 2020, se matérialisent et que l'Afrique bénéficie d'une proportion équitable de ces ressources. Ils ont également abordé la question des transferts de technologies propres qui doivent figurer dans toute plateforme internationale de coopération dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Notons que l'Algérie est membre du Comité des Dix depuis sa création par le sommet de l'UA à Syrte (juin 2009). L'Algérie participe au comité de négociations au niveau des chefs d'Etat et est porte-parole de l'Afrique dans les négociations sur le climat au niveau international.