La 13e édition du Salon international de l'élevage, du machinisme et de l'agro-industrie (Sipsa)-Agroexpo, se tiendra du 15 au 18 mai à la Safex des Pins maritimes. 550 exposants, dont 380 étrangers issus de 31 pays différents, y participeront. Pour ses organisateurs, l'objectif de cette manifestation est que l'Algérie n'importera plus ce qu'elle peut produire localement grâce à la valorisation des produits du terroir. Pour cela, le Sipsa s'est associé avec celui organisé habituellement par la Safex, Agroexpo. Cette édition sera caractérisée par l'organisation de deux journées professionnelles tandis que les deux derniers jours seront ouverts au grand public. Le pavillon C1 sera, d'ailleurs, dédié à la dégustation « gratuite » des produits du terroir. « Nous ne voulons plus importer des produits qui existent chez nous », a fait savoir, hier, le Dr Amine Bensemane, président de la Fondation Filaha Innove et d'Expovet, organisateur du Sipsa-Agroexpo, lors d'une conférence de presse. Il a cité l'exemple des concentrés de boissons importés d'Argentine ou du Brésil alors que la matière première existe en Algérie. Ce vétérinaire et président du comité de valorisation des produits du terroir affirme que « dans les 15 prochaines années, l'agriculture en Algérie sera rentable ». D'ailleurs, a-t-il signalé, « l'agriculture saharienne offre des potentialités considérables, l'eau étant disponible dans cette région ». Pour l'heure, selon lui, l'Algérie « ne produit pas en quantité mais elle possède des produits de qualité, comme l'orange de la Mitidja ». Dans la filière viande, avec les projets d'abattoirs initiés par l'Etat, le marché de ce produit sera régulé. La « préférence nationale » est le but visé par les organisateurs de ce salon, selon la même source. Filière avicole : déperdition alimentaire En aviculture, Nacer Idrès, du Groupe interprofessionnel production et santé animale, a relevé que la filière « est une chaîne composée de plusieurs maillons qui évoluent dans l'anarchie ». « Le poulet en Algérie est importé car son alimentation est importée ainsi que les médicaments destinés à éliminer les pathologies dont il souffre », a-t-il précisé. Il a signalé que le système actuel de production avicole est sujet à beaucoup de déperditions d'aliments. Ainsi, selon les norme internationales, pour un kilo de poulet, il faut 1,4 kg de maïs, alors qu'en Algérie, ces chiffres sont de 2,5 kg de maïs pour 1 kg de poulet. Afin de mettre un terme à l'anarchie dans la filière, des assises nationales sont prévues, a-t-il signalé, sans pour autant fixer de date.