L'opération de démantellement des marchés informels se poursuit, a souligné le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, lors d'une réunion organisée, hier, au siège de son ministère, conjointement avec le ministre du Commerce pour présenter les mesures prises destinées à réguler la pratique commerciale pendant le mois de ramadhan. Le ministre a informé que des instructions ont été données pour interdire le retour des marchés informels. Toutefois, des locaux appartenant aux OPGI et aux EPLF ont été mis à la disposition de 15.918 vendeurs informels. Les magasins réalisés dans le cadre du projet de 100 locaux par commune ont été également affectés à cette opération. En outre, un accord a été signé, au début de l'année 2013, avec l'entreprise Batimetal pour la réalisation de 327 marchés couverts. Un cahier de charges a été établi fixant les modalités de réalisation de ces marchés. « Nous avons insisté sur la proximité. Nous avons demandé à ce que les locaux soient faciles d'accès, sécurisés et salubres », a expliqué le ministre. Selon lui, d'ici à la fin de mois de juin, 13.080 marchés seront réalisés avec 6.539 box ce qui permettra la création de 40.000 postes d'emploi. M. Ould Kablia a également annoncé que les Galeries algériennes et des Souks el fellah seront prochainement réaménagés pour être exploités. A noter que sur 728 souks el fellah, 488 ont affectés soit pour des administration ou privatisés. Et sur les 240 galeries, 16 sont toujours fermées. Le ministre affirme que l'objectif assigné à l'opération d'éradication des marchés informels est atteint à 60% et devra atteindre 90% au début du mois de ramadhan. Ce qui va engendrer 55.000 et 60.000 postes d'emploi « permanents et sécurisés ». Le commerçant bénéficiera d'une autorisation, délivrée par la commune, d'une validité d'une année pour pratiquer son commerce. Par la suite, il devra s'inscirre au centre du registre du commerce. Le « commerçant recasé » bénéficiera également de six mois d'exonération de loyer. Interrogé sur les des deux marchés informels de Boumati et Bab El Oued qui n'ont pas été éradiqués, M. Ould Kablia a affirmé que s'agissant du premier dans lequel exercent 700 « commerçants », la wilaya a dégagé une assiette foncière non loin de là et y a réalisé 550 locaux. Pour ce qui est du marché de Bab El Oued, « nous n'avons pas encore trouvé de terrain », a-t-il signalé. Au sujet du marché parallèle de la devise, le ministre a fait savoir qu'il y a un conflit autour de cette question. Il a indiqué qu'il est parmi ceux qui sont favorables au maintien de ce marché d'autant qu'« il n'y avait pas de solution officielle ». La question a été posée, a-t-il rappelé, par les députés au gouverneur de la Banque d'Algérie. Ce dernier a, selon M. Ould Kablia, indiqué que la question de la devise nécessite une étude économique comme il a informé de la création de bureaux de change officiels. Les parkings des plages seront encadrés Le ministre a également souligné que le diktat imposé au niveau des parkings « doit cesser ». « On devra examiner les rues susceptibles d'accueillir des stationnements payants », a-t-il dit avant d'ajouter que des instructions ont été données à la gendarmerie pour encadrer les parkings au niveau des plages. Par ailleurs, le ministre a affirmé qu'il n'y aura pas de mesures de sécurité exceptionnelles durant le ramadhan. « Il n'y a pas de risque sécuritaire dans le milieu urbain », a-t-il affirmé. Pour ce qui est de la délinquance, il dira que les actes de violence sont dus essentiellement « au fait que beaucoup de jeunes s'adonnent à la drogue et autres types de psychotropes ».