Le gouvernement vise à assurer une bonne organisation du marché durant le mois de Ramadhan, connu comme une période de spéculation et de hausse des prix des produits de large consommation. Ainsi, un dispositif de surveillance et de contrôle spécial sera mis en place cette année pour l'approvisionnement des marchés et l'ouverture de nouveaux locaux. En matière de sécurité, les autorités publiques envisagent de renforcer les effectifs des services de sécurité pour assurer la quiétude des citoyens lors de ce mois sacré. «La sécurité durant le mois de Ramadhan n'exige pas de mesures exceptionnelles», a indiqué Ould Kablia, lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, conjointement avec le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. S'agissant du dispositif de contrôle durant cette période, M. Benbada a affirmé que 6000 agents de contrôle seront mobilisés à l'échelle nationale pour assurer le contrôle des marchés et les pratiques commerciales avec l'utilisation de nouveaux moyens de contrôle ainsi que veiller à l'hygiène des lieux et à la conformité des produits. Concernant la structuration de nouveaux marchés couverts, M. Ould Kablia a indiqué que «165 marchés ont été achevés et 119 le seront d'ici à fin juin». Ajoutant : «Cette opération devrait générer entre 55 000 et 60 000 emplois.» Il a aussi précisé que «tous les bénéficiaires auront un permis d'activité d'une durée d'une année avec six mois d'exonération», a-t-il poursuivi. Pour les besoins de consommation durant le Ramadhan, M. Benbada a annoncé que «25% de quantités supplémentaires pour les produits de base seront versées sur le marché, citant entres autres, la semoule, le sucre, le café, le thé et le lait». La SGP Proda a stocké 6000 tonnes de viande, en plus des 12 000 têtes d'ovins qui seront sacrifiés durant ce mois. En ce qui concerne la lutte contre les marchés informels, le ministre de l'Intérieur a assuré que toutes les mesures seront prises pour mettre fin à ce commerce d'ici au mois sacré. «Le marché informel est l'une des caractéristiques du peuple algérien, mais les services concernés continuent quotidiennement de lutter contre», a souligné M. Ould Kablia. Il a indiqué que pour certains petits commerces, comme ceux vendant des herbes, des diyoul et autres galettes traditionnelles, les services de contrôle fermeront les yeux durant ce mois. Par ailleurs, concernant les anciennes structures commerciales publiques telles que les Galeries algériennes et Souk El Fellah, elles vont être prochainement réaménagées afin d'être exploitées pour l'absorption du commerce informel, selon le ministère du Commerce.