Conséquences de cet acte perpétré au nom d'un des plus grands mensonges de l'Histoire : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », la Haganah, l'armée sioniste et les commandos de l'Irgoum tuèrent des milliers de Palestiniens, forcèrent 805.067 d'entre-eux à devenir des réfugiés chez eux ou dans les pays voisins et rasèrent 531 villages palestiniens, dont Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés en une nuit. Soixante-cinq ans après, cette catastrophe continue. La résistance à la dépossession, à la purification ethnique, à la judaïsation d'Al-Qods, aussi. 65 ans après, les Palestiniens, notamment ceux qui ont été chassés de leurs terres - ils sont aujourd'hui 7,2 millions -, n'ont pas renoncé à leur droit au retour et à la formation d'un Etat Palestinien avec comme capitale Al-Qods. 65 ans après, Israël, qui n'a pas encore renoncé à la création du « Grand Israël », limite « la terre avec un peuple » à la bande de Ghaza et à quelques « bantoustans » en Cisjordanie. Face à cette « greffe », les Palestiniens font de la résistance. Depuis Oslo, où la direction palestinienne a entériné la décision prise en 1988 à Alger en limitant le futur Etat palestinien à 22% de la Palestine historique, ils discutent aussi. En vain. Aucun accord n'a apporté une paix à ce conflit qui retient en haleine le monde entier. La raison ? Israël refuse d'entendre les Palestiniens. Notamment ceux qui « vivent quotidiennement l'occupation, l'enfermement, la pénurie organisée, les assassinats dits « ciblé », les arrestations arbitraires (plus de 600.000 prisonniers en 40 ans), les check-points, les humiliations, les souffrances, les annexions, les confiscations, les pillages d'eau ». Vingt ans après Oslo, 500.000 Israéliens vivent dans les territoires conquis en juin 1967 dont la moitié à Al-Qods. 65 ans plus tard, les Palestiniens se souviennent. Comme chaque année, ils commémorent aujourd'hui cette « Nakba » dans un contexte pas très agréable. La colonisation se poursuit au vu et au su de la communauté internationale. Depuis 2002, elle s'est accentuée avec le mur de séparation, appelé « mur de l'apartheid » par les Palestiniens. Empiétant sur la Cisjordanie, il doit s'étendre à terme sur 708 km dont 85% en Cisjordanie. Un avis rendu en 2004 par la Cour internationale de justice a jugé cette barrière illégale. Mais comme la communauté internationale a l'oreille tendue vers Tel-Aviv, ce mur continue. Un rapport de l'ONG israélienne « La paix maintenant » relève que le gouvernement a donné en 2012 son feu vert à 6.676 nouveaux logements dans les implantations de Cisjordanie et d'El Qods-Est. Autre fait notable, mais regrettable, les Palestiniens commémorent ce jour dans leurs divisions internes.