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Cités et rues, des labyrinthes dans les villes
Elles n'ont jamais été débaptisées
Publié dans Horizons le 15 - 05 - 2013

Des centaines de cités, si ce n'est des milliers, s'identifient par rapport aux nombres de logements qu'elles comportent. L'on trouve des cités dénommées 1.200 logements, 600 logements, 2.000 logements dans toutes les wilayas. Des villes entières ont été construites sans qu'aucune de leurs cités ou leurs rues soit baptisée. A Alger, Constantine, Oran ou Annaba, la majorité des nouvelles cités s'identifient par des numéros. Impossible, pour les étrangers à la cité et même pour les facteurs de trouver aisément les adresses ou les destinataires de courriers. Les boulevards, les rues et même les ruelles qui traversent ces nouvelles localités ne sont pas connues. Brahim Atoui, chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) à Oran et membre d'une unité de recherche sur les systèmes des dénominations en Algérie (Rasyd), estime que l'Algérie n'a non seulement pas de politique toponymique mais elle n'a pas non plus nommé du tout son espace. « On est devant un espace anonyme, sans âme, véhiculant parfois des messages à connotation dévalorisantes », a-t-il déclaré à Horizons. Pour lui, la majorité de ce qui a été construit post-indépendance est resté sans dénomination. « Des villes entières ont été construites sans qu'aucune de leur rue ou cité soit nommée » a-t-il fait remarquer. A titre d'exemple, il précise que les deux tiers des rues des nouvelles agglomérations d'Oran sont dépourvues de dénomination. A Alger, les rues qui ne sont pas nommées sont estimées selon les données de 2006 du ministère de l'Habitat à plus de 40.000. M. Atoui indique que le nombre de rues portant un nom à Alger est d'environ 2.800, alors que pour Oran, il est d'environ 1.684, « presque autant que durant la période coloniale », a-t-il souligné. Ailleurs, dans les pays développés, la réalité est toute autre. A titre illustratif, notre interlocuteur cite l'exemple de la ville de Londres qui dispose de plus de un million de noms. Alors qu'en Chine, chaque année, il y a la création de 20.000 nouveaux toponymes. L'on évoque aussi de nombreuses cités ou de nouvelles placettes publiques qui portent les mêmes noms à travers de nombreuses wilayas. La cité du 11-Décembre, celle du 1er-Novembre et du 5-Juillet à travers plusieurs wilayas du pays. Les places de la Concorde civile et la Réconciliation nationale existent presque dans toutes les villes. Devant cette gestion « anarchique » du parc immobilier, les habitants ont trouvé une parade. Ils identifient les cités selon des attentions particulières. A titre d'exemple : la cité des 402 logements située à Ouled Yaïch (Blida) est surnommée la cité Djouadjla (les Jijiliens). Selon les dires, ce sont des maçons et des manœuvres qui sont venus de Jijel et ont bâti ces logements. Dans la même localité, l'on trouve aussi la cité 2.000 logements, appelée cité Zouaouche (cité des oiseaux) pour l'abondance de ces volatiles. Peut-on changer par la suite, cette dénomination donnée par les habitants ? « Difficile », répondra M. Atoui. Seules les rues Didouche-Mourad et Larbi-Ben-M'hidi à Alger commencent à effacer l'ombre de la rue Michelet et la rue D'Isly. « Quelle que soit la mesure dont elles font autorité, les décisions officielles portant sur les dénominations risquent de passer inaperçues en continuant à utiliser l'ancienne appellation », a-t-il indiqué.
La toponymie fait défaut
Qui s'occupe de la baptisation des cités et des rues ? Il existe au niveau de toute wilaya une commission chargée de baptiser les infrastructures sectorielles, les rues et cités. Les propositions de noms viennent des élus locaux, des associations, des sages et passent chez le président de l'APC. Ce dernier soumet les propositions à la commission. « Nommer l'espace algérien devant le retard pris est une tâche des plus ardues et des plus délicates, mais également des plus urgentes. Il y va de notre souveraineté, de notre culture, de notre mémoire, de notre histoire. C'est une opération délicate, car il faut veiller à ne pas céder à des pressions de groupes d'intérêt ou de particuliers désireux de perpétuer la mémoire de personnes qui ne méritent pas autant d'honneur ou de dénominations à caractère commercial », selon M. Atoui. Pour lui, « une ville se doit d'honorer, en priorité, les grands personnages qui ont marqué son histoire et celle du pays, en donnant leur nom à des lieux, édifices ou artères de circulation ». Le chercheur au Crasc précise aussi que les nouvelles agglomérations doivent être des villes ouvertes sur l'univers national et international et aux grands de ce monde qui par leurs travaux ou actions ont apporté une contribution importante au développement et au bien-être de l'humanité. Des noms normalisés et une signalisation adéquate contribuent fortement à l'affermissement de l'identité d'une ville donnée.


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