«Un nouveau programme d'investissement public qui dépassera nettement les montants déjà avancés» sera lancé. De plus, des instructions seront données au gouvernement tendant à «valoriser et mettre en œuvre l'ensemble des encouragements et incitations déjà arrêtés en faveur de l'investissement local et poursuivre la remise à niveau de «l'outil industriel public encore viable» tout en y encourageant «des partenariats de qualité». Il est impératif pour le pays de promouvoir «une diversification économique et de nouvelles recettes pour le pays», note le Président. Les efforts de l'Etat en matière de poursuite des investissements ont été soulignés et ce malgré les effets de la crise qui se répercutent par une baisse des ressources. Bien que les finances publiques subissent le recul de la fiscalité pétrolière, cela n'a cependant pas affecté le rythme des dépenses consacrées aux divers programmes de développement initiés. Durant les cinq premiers mois de l'année 2009, la fiscalité pétrolière a baissé de 40% compensée pour partie par une amélioration des recettes ordinaires du Trésor, qui ont enregistré une «hausse de 30%», selon le ministère des Finances. Pour le chef de l'Etat qui souligne l'opportunité de mesures de prudence, l'épargne et l'arrêt des financements externes, des mesures telle l'institution d'un fonds de régulation des recettes issues des surplus des cours des hydrocarbures décidées par le chef de l'Etat permettent «de poursuivre l'intense rythme de développement». En effet, cette politique s'est avérée payante pour surmonter les périodes de vaches maigres par une épargne suffisante. «La création du Fonds de régulation des recettes, ainsi que l'importante réduction de la dette publique interne permettent au Trésor en cette transition difficile, de faire face à la situation, et de poursuivre le financement de l'effort public de développement». L'Algérie, et notre expérience l'a montré, ne peut compter seulement sur un partenariat plus intéressé par les transactions commerciales qu'un développement à long terme et profitable. Elle ne peut ignorer le besoin de modernisation de ses infrastructures de base qui accusent un retard. Le président de la République maintient le cap sur le développement économique avec un rythme de croissance soutenu, le prochain programme quinquennal, ce qui permettra de «poursuivre le développement humain au bénéfice de la population, et de résorber le chômage, par la création de 3 millions d'emplois». En la matière, le financement du développement a franchi déjà des pas appréciables durant les douze derniers mois notamment à travers, note-t-on, «une amélioration du financement des microprojets créateurs d'emplois». Et c'est grâce à la mise en œuvre des directives du chef de l'Etat sur cette question l'année dernière que les pouvoirs publics ont réalisé «une amélioration de près de 150% du volume des microprojets financés par les banques». Autre orientation en matière de financement des projets, la qualité de garantie d'Etat à la couverture de ces crédits des PME dont les montants se sont multipliés par cinq. Outre la création du Fonds national d'investissement (FNI) qui accompagne les entreprises publiques engagées dans des programmes de modernisation et de mise à niveau, et prend part aux participations nationales majoritaires dans les opérations de partenariats, il y a lieu de noter aussi le développement des mécanismes et institutions de leasing au bénéfice de produits industriels locaux, ainsi que l'ouverture en cours de filiales des banques publiques, de leasing et de capital investissement au niveau de chaque wilaya. Le président de la République veut voir le gouvernement soutenir cette prudence par «une rigueur» (dans la gestion) et une «lutte contre tout abus dans la dépense publique».