« Plusieurs filières bougent comme celles du lait, de l'aviculture, de la pomme de terre et de la céréaliculture. Certaines donnent rapidement un rendement alors que d'autres exigent plus de temps mais toutes les filières sont en mouvement positif dans le cadre du renouveau agricole », a affirmé, jeudi à Alger, Rachid Benaïssa en marge de la 13e édition du Salon international de l'élevage, du machinisme et de l'agro-industrie (Sipsa-Agrofood) S'agissant du partenariat, le ministre a relevé qu'« il y a des partenariats entre privés et avec des étrangers ». D'ailleurs, « des sociétés sont déjà créées » ce qui démontre, selon lui, « la mutation » du secteur agricole. Il s'agit, pour lui, « d'apprendre des expériences d'ailleurs et éviter le plus d'erreurs possible et en même temps créer le développement durable ». « Pour la production animalière, cela bouge », a indiqué le ministre. Il souligne à l'espace « Ferme » où des animaux importés et d'autres d'espèces locales sont présentés, que « l'Algérie profonde est en train de s'intégrer, de s'imposer et de donner ainsi une nouvelle image avec le travail, de continuité et de professionnalisme ». « Ce salon prouve que le secteur de l'agriculture et du développement rural est en évolution ce qui demande plus d'attention, de professionnalisme et de technologie », a-t-il précisé. Le 13e Sipsa-Agrofood enregistre la participation de 550 exposants, en hausse de 40% par rapport à 2012. Plus de 350 exposants étrangers ont pris part à ce Salon qui s'étale sur une superficie de 18.000 m2 dédiés aux différentes filières agricoles et agroalimentaires. Cette édition a permis de découvrir les richesses naturelles du pays à travers le Salon Agrofood, intégré depuis l'an dernier au Sipsa, avec un espace dégustation des produits du terroir. En effet, cette manifestation a pour thème « la valorisation des produits du terroir ». Ces produits naturels comme l'huile d'olive, la figue, la datte, le miel, les fruits confits, les confitures, les fromages, la charcuterie, les laits de vache et de chèvre et leurs dérivés, la confiserie, les chocolats, les jus à base de concentré de fruits d'Algérie, d'autres produits comme la galette faite à base de différentes herbes sont issus de la terre et d'élevages locaux. Un espace cuisine a été aménagé pour préparer des mets venus d'ailleurs avec des produits d'Algérie comme l'haricot, « loubia messelmin » ou « loubia kbayel » pour réaliser une sauce mexicaine servie avec des pâtes d'Algérie, a indiqué le cuisinier. L'autre nouveauté : la « Ferme animalière ». Un espace dédié à l'élevage et aux produits de la génétique. A titre indicatif, des expériences ont été menées pour des croisements entre espèces bovines locales et celles importées d'Europe pour accroître la production laitière. Une priorité pour le pays afin de réduire sa facture d'importation de poudre de lait. Cette édition du Sipsa est une occasion aussi pour découvrir les chevaux du haras algérien comme celui de Tiaret. La clôture de cette édition aura lieu ce soir par la remise de trophées.