Le Salon international de l'élevage, du machinisme agricole et de l'agro-industrie (Sipsa) Agroexpo 2013, qui se tiendra du 15 au 18 mai, sera consacré à la valorisation des produits du terroir. Cette édition permettra de découvrir un parc animalier et des produits issus de la génétique, a indiqué le docteur Amine Bensemane, président de la Fondation Filaha et Expovet, organisateur de ce Salon international. Il relève aussi l'absence de réglementation protégeant les salons organisés par les nationaux au moment où le Sipsa fusionne avec Agroexpo, une manifestation organisée habituellement par la Safex. Dans ses précédentes éditions, le Sipsa a permis la création de plus de 95 joint-ventures en Algérie dans les secteurs agricole et de l'industrie agroalimentaire. Interview réalisé par : Fella Midjek Comment s'annonce la nouvelle édition du Salon international de l'élevage, du machinisme agricole et de l'agro-industrie, prévue du 15 au 18 mai prochain ? La nouvelle édition du salon Filaha, qui s'intitule Sipsa-Agroexpo, s'annonce prometteuse car nous faisons de l'innovation. Cette édition va être globale. Outre Agrofood, introduit l'année dernière, la version 2013 verra un rapprochement du salon organisé par la Safex, Agroexpo et Filaha, dont les secteurs sont les productions végétales et le machinisme agricole. Nous voulons maintenant que tous les secteurs de l'agriculture soient présents, et faire de la valorisation par la transformation des produits. Notre objectif est de nous rapprocher de plus en plus d'un grand salon international de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Quelles sont les nouveautés pour cette édition ? Les nouveautés sont multiples. D'abord, il va y avoir l'organisation d'un parc animalier avec des animaux de la ferme. Il y aura aussi la présentation de produits de la génétique dont des races laitières et à viande car l'engouement pour le secteur laitier est réel avec l'intensification des élevages dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural. La filière viandes sera mise en évidence, avec la mise en place des abattoirs régionaux de grandes capacités, et de l'organisation de la transformation pour l'industrie des viandes et produits carnés. Il y aura également la dégustation de produits du terroir, tels que le miel, l'huile d'olive, les céréales et produits laitiers avec Agrofood. Un trophée du meilleur fromage sera attribué à celui qui valorise au mieux le lait de vache. Par ailleurs, des animations seront proposées aux jeunes à l'occasion des journées grand public, les vendredi 17 et samedi 18 mai. Des visites seront, également, organisées au profit de jeunes agriculteurs de plusieurs wilayas avec prise en charge totale lors du Salon. Concrètement, comment le salon contribue-t-il à la promotion de la production nationale ? Depuis treize ans, le salon a été un élément moteur dans le cadre des politiques agricoles en Algérie, un lien direct avec les agriculteurs et les professionnels des filières, par la communication, la formation, la mise en relation d'affaires, pour faciliter les échanges pour un partenariat durable avec les fournisseurs étrangers, en favorisant l'émergence de joint-ventures et l'investissement gagnant-gagnant. Ainsi, plus de 95 entreprises étrangères se sont investies avec des partenaires algériens pour créer des richesses agricoles nationales. L'année dernière, à l'occasion de la 8e édition du Salon Agroexpo Filaha, nous avons créé l'Agence algérienne de valorisation des produits agricoles. Cela nous a permis de constater le retard par rapport à nos voisins. De plus, cette manne de richesse des produits du terroir sera l'or vert de demain. Il s'agit de valoriser les produits agricoles pour l'agro-industrie et l'agroalimentaire, les transformer au lieu de les importer. Ainsi, les industriels pourront s'approvisionner en matières premières issues de notre agriculture. C'est notre cheval de bataille. Les opérateurs nationaux sont-ils en mesure de concurrencer leurs homologues étrangers ? C'est le contraire qui se passe dans notre pays où la réglementation en matière d'événementiel n'existe pas. Un salon n'est pas protégé par la loi dans les secteurs qui lui sont propres. En Europe, organiser un salon, de surcroît touchant l'agriculture, est impossible. En Algérie, tout est permis. C'est pour cette raison que les professionnels nationaux vont s'organiser face aux multinationales de l'événementiel qui se croient tout permis. Le Sipsa Agrofood est un exemple de réussite dans le secteur de l'agriculture et de l'agro-industrie. Il est leader dans ce secteur. Quel bilan faites-vous de la précédente édition ? Le Sipsa Agrofood 2012 a été l'année de l'introduction du concept de la valorisation des produits issus de l'amont agricole, produits et transformés par l'outil industriel national. Cela va booster l'agriculture et lui permettre d'asseoir des débouchés en vue d'une stabilité. En gros, cela se résume dans le slogan d'Agrofood « De l'étable à la table ».