Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) a annoncé, vendredi, que les membres de Boko Haram et les autres groupes extrémistes qui sévissent au Nigeria pourraient être poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dont celui de nettoyage ethnique. Le HCDH a aussi exhorté le gouvernement du Nigeria, qui a annoncé le déploiement de forces militaires supplémentaires dans les bastions du groupe Boko Haram au nord du pays, à respecter les principes des droits de l'Homme, notamment lors des patrouilles et des opérations d'urgence. La veille, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait fait part de sa préoccupation par la détérioration de la sécurité au Nigeria et appelé l'ensemble des groupes extrémistes à cesser leurs attaques, alors que l'état d'urgence a été déclaré dans la partie nord-est du pays et qu'un couvre-feu 24h/24 a été imposé, hier, dans douze quartiers de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno (nord-est). Des dizaines de terroristes auraient été tués.