La récolte de la pastèque et du cantaloup a été bonne cette année. Elle a fait profiter les petites bourses. Et certains commerçants rassurent en rappelant qu'on est juste aux premières récoltes. «Il faut s'attendre à une autre baisse des prix de ces fruits dans les prochains jours, quand la récolte atteindra le pic», affirme un marchand de fruits et légumes à Boufarik. Et pourtant, la pastèque est vendue partout : sur le bord des routes, dans des camionnettes, aux marchés. Son prix oscille entre 18 et 30 DA le kilogramme alors que le cantaloup dont le prix ne descend pas au dessous des 40 DA, s'affiche à moins de 30 DA. Parmi ces cucurbitacées, seul le melon reste inaccessible pour les salaires moyens. Il s'affiche à 100 DA le Kg. La raison ? «Le prix de la graine du melon est beaucoup plus cher que celui de la pastèque», indique Hadj Amar, agriculteur dans la région de la Mitidja. Mais il faut aussi dire que la cherté du melon s'explique par sa richesse en vitamines. Selon les scientifiques, ce fruit est recommandé pour soigner les rhumatismes, les hémorroïdes, l'arthrite et l'ensemble des maladies liées aux poumons. Cette vitamine améliore aussi la vision oculaire. Des qualités qui ne persuadent cependant pas les bas salaires à s'offrir ce fruit d'autant que la pastèque est partout. Une omniprésence qui efface raisins, pêches et autres figues dont le prix moyen est de 100 DA. Certains agriculteurs préfèrent vendre leurs productions de pastèques aux abords de leurs champs pour éviter les frais de transports et garder une bonne marge de bénéfice. «Grâce à la disponibilité de l'eau et à une irrigation continue, cette année nous avons eu une bonne récolte de pastèque», explique Hadj Amar, La pastèque a aussi des qualités nutritionnelles. Composée de 92 % d'eau, elle contient la citruline qui sert à synthétiser un autre acide aminé capital dans l'organisme, l'arginine, qui joue un rôle-clé dans la division cellulaire, la cicatrisation et l'élimination de l'ammoniaque. La pastèque est surtout réputée pour être riche en antioxydants en attendant que nos cultivateurs intègrent une nouvelle variété sans pépins déjà très prisée en Europe.
