Dérives. Et elles constituent des « constantes » à la Ligue de football professionnel depuis sa création. Kerbadj y ajoute le meilleur sel pour que ça « grille » et flambe mieux en décidant unilatéralement de piétiner son propre règlement. Mais, USMH-MCA se jouera et que le meilleur gagne. Seulement, en cas de casse et de l'irréparable, Kerbadj assumera-t-il « ses » conséquences ? Va-t-on lui demander des comptes ? Dans tous les cas, Kerbadj a fait dans la vision du « houmisme » même s'il n'est pas d'El Harrach. Car, le derby, par définition, est, au sport, une rencontre entre voisins qui, depuis un certain temps, s'est « étendu » à deux clubs d'une même circonscription même si, cette dernière, représente une grande ville d'où une bonne distance séparant les deux « résidences » des deux teams. Le derby est un match au cachet particulier que la presse affiche dans tous ses sons et connotations. On baigne dans le sensationnel. Dans les spéculations et les appréhensions. Un derby est souvent un face-à-face à risques. Le titre « Chaud show » revient souvent en manchettes des journaux quand ce n'est pas le belliqueux qui inspire pour sortir les fameux « Duel explosif », « La bataille d'Alger », « Vaincre ou mourir », « Une affaire d'honneur », « Guerre fratricide »... Des décors de frayeur. Dans nombre de derbies, le déplorable est signalé sur les mêmes pages qui ont fait chauffer et épicer, la veille, le choc. Et si, ailleurs, cette déferlante a trouvé des solutions et d'autres parades, chez nous, la seule alternative pour éviter les dérives consiste en la domiciliation dans un grand stade. L'exemple d'Alger est édifiant et risque de ne jamais trouver d'issue. Avec ou sans Baltazar. Mais avec Kerbadj. Le bricolage a sorti les bosses, les crevasses et autres ondulations d'une pelouse dont la luminosité sous les projecteurs n'a berné personne. La pelouse, pour se reposer, a délocalisé, par le passé, les derbies du week-end (USMA-CRB et USMH-MCA) qu'on a casés à Rouiba en l'espace de ...24 heures (samedi et vendredi). La pelouse du 5-Juillet, retapée à coups de milliards et restée en entretien durant un mois, n'a pu supporter 90 minutes. Comment celle du petit stade de Rouiba a pu recevoir tous ces « laboureurs » en deux jours avant que le match USMH-MCA ne soit renvoyé ? Mais le plus alambiqué réside chez la LFP et la FAF, dans la notion des derbies. Il y a quelques années, les matchs d'Alger (MCA, USMA, RCK, USMH, CRB, NAHD, OMR) se jouaient en aller-retour au 5-Juillet. Cette saison, la pelouse, surtout depuis la finale de la coupe d'Algérie, semble « disposée » à résister à l'enjeu, de surcroît lorsqu'il ne reste qu'un seul match à jouer. Pourquoi Kerbadj a-t-il anticipé sur le lieu du match retour USMH-MCA en invoquant la fermeture du 5 Juillet ? Le président de la LFP est démenti sur place par le DG de l'OCO. Kerbadj n'en démord pas et invoque l'entourloupette du « MCA qui a joué l'aller chez lui au 5-Juillet ». Kerbadj renie en bloc l'engagement du début de saison signé par les présidents des clubs algérois en présence de la DGSN, des responsables de l'OCO, de la FAF... pour que tous les derbies soient domiciliés sur la pelouse du 5-Juillet. Pourquoi ce revirement ? Quand le taureau est à terre, les couteaux jaillissent de partout... Depuis quelque temps, dans certaines communes disposant d'un stade gazonné, les autorités refusent d'accueillir certains duels. Quelle est la formule pour « caser » les derbies ? « Il faut les interdire », lance un cafetier à Bab El Oued. « Il faut dissoudre les clubs de la capitale », propose un autre...Au délire, réponse en délires.