L'affaire liée à l'héritière des cosmétiques L'Oréal a connu son paroxysme cette semaine en France, avec l'audition par la police du ministre du Travail Eric Woerth dont la mise en cause embarrasse le président Nicolas Sarkozy avant la présentation à la rentrée de la réforme des retraites. C'est la première fois depuis l'élection de M. Sarkozy à la présidence en 2007 qu'un ministre est entendu par la police. Lors de son audition, il a rejeté tous les soupçons pesant sur lui, conflit d'intérêts, voire trafic d'influence et financement politique illégal de la campagne présidentielle de M. Sarkozy dans le cadre de l'affaire liée à la fortune de Liliane Bettencourt. Ce dossier embarrasse le président, déjà éclaboussé par plusieurs scandales ayant entraîné la démission de deux ministres soupçonnés d'usage abusif des deniers publics. Au plus bas dans les sondages, le chef de l'Etat, qui a annoncé un remaniement gouvernemental pour octobre, est également mis à mal par l'assassinat par AQMI de l'otage français détenu au Mali. Cerise sur le gâteau, le fmi vient d'annoncer que sauf “efforts supplémentaires”, le déficit de la France resterait en 2013 au-delà de la limite de 3% du PIB autorisée par l'Union européenne, et à laquelle le gouvernement français s'est engagé à revenir.