Un exercice de simulation de recherche et de sauvetage en mer, appelé Sarex 05-13, a été effectué, hier, à l'ouest de la baie d'Alger, par le Commandement de défense aérienne du territoire (CFDAT). L'exercice a réuni des forces de trois pays du pourtour méditerranéen : Tunisie, Espagne, France. Cette manœuvre rentre dans le cadre de la convention relative à l'aviation civile internationale ratifiée par l'Algérie, mais aussi des missions du CFDAT, à savoir la sauvegarde de la vie humaine en mer, la préservation de l'espace maritime et côtier et la sécurité de la navigation et des dessertes maritimes. Le colonel Omar Serhane, du CFDAT, a expliqué que « cet exercice permettra de renforcer l'expérience en matière d'intervention et de développer les techniques de recherches et de sauvetage en mer, particulièrement en matière de coordination et d'organisation entre les différents corps intervenants ». La simulation consiste en une alerte donnée suite à l'amerrissage d'un aéronef d'Air Algérie en détresse à 20 milles marins au nord-ouest de la baie d'Alger. Le système d'intervention « concertée » est alors mis en branle. Ce qui a enclenché immédiatement le dispositif SAR (Search and Rescue). L'opération a duré 5 heures environ, depuis le signal d'alerte jusqu'à la prise en charge des blessés au niveau du port et leur évacuation vers des établissements hospitaliers. Deux avions de recherches, quatre hélicoptères transportant des plongeurs et des semi-rigides ont été mobilisés pour les besoins de l'intervention, supervisée à partir du poste de Commandement qui coordonne l'opération. Après des efforts colossaux pour venir en aide aux victimes, celles-ci ont été débarquées au port d'Alger, où un poste médical avancé (PMA) est mis en place par la Protection civile et le Samu. Approché à l'issue de la « mission », le lieutenant colonel français, pilote d'hélicoptère, Mathis Thierry, s'est montré satisfait du déroulement de l'opération : « la coordination dans l'exécution était parfaite, ce qui est essentiel dans pareil exercice ». Le dispositif mis sur pied par la Protection civile semble, lui aussi, efficace : « nous avons de l'expérience dans ce genre d'exercices et nos interventions s'améliorent d'année en année. En sus des éléments chargés d'évacuer les blessés, une équipe de psychologues est également mobilisée pour aider les victimes à surmonter le choc », affirme le sous-directeur des opérations à la DGPC, le commandant Lahiani. Le même sentiment de « satisfaction » est affiché par le Dr Bensaïdane du Samu : « nos services sont omniprésents lors de telles simulations pour se préparer à des situations de détresse réelles. Dans tous les cas, ce type de manœuvres est bénéfique, puisque ça nous permet d'être plus performant ».