« La deuxième phase aura interviendra avant la fin de l'année à Alger », dira M. Benchikhoun, président du Conseil d'affaires algéro-américain (US-Algerian Business Council), créé en 2002, et ce, à l'occasion de la participation des firmes US à la Foire internationale d'Alger. Plusieurs membres du gouvernement américain participeront à ce rendez-vous. Concernant les investissements américains en Algérie, le président du Conseil d'affaires a expliqué qu'une centaine d'entreprises y sont présentes en dans le domaine des hydrocarbures mais aussi dans le « IT », comme Cisco, HP... Mais on s'attend, en vertu d'un accord de partenariat signé récemment entre les deux pays, à développer davantage, d'ici 2020-2030, la biotechnologie et le médicament. Les grands laboratoires pharmaceutiques américains comptent investir quelque 120 milliards de dollars dans ce secteur sur la période citée et l'on escompte « capter autour de 10% de ce montant, c'est-à-dire 12 milliards de dollars », dit-il. L'Algérie a mis en place un comité interministériel regroupant plusieurs départements tels celui de la Santé, de l'Industrie, de l'Enseignement supérieur pour suivre ce dossier qui implique le recrutement de médecins et d'ingénieurs. Le président du Conseil d'affaires algéro-américain, qui animait une conférence de presse, en présence de certains membres du Conseil, du représentant de la Chambre de commerce algéro-américaine, Mefti, ainsi que du conseiller économique de l'ambassade US à Alger, Mballe Nkembe, a précisé que le choix d'investir en Algérie des entreprises américaines n'est pas en rapport avec la règle 51/49 % puisque on enregistre des projets de partenariat récents, à l'instar de celui de Fergusson dans le domaine du montage des tracteurs en Algérie, le projet de production de turbines de General Electric avec le groupe Sonelgaz... Le plus important, c'est « la stabilité juridique » et une « visibilité sur une période de 20-25 ans », ajoute-t-il. Il faut savoir que de grandes compagnies américaines se sont intéressées aussi au programme de construction de logements. Bien que la plupart aient été « découragées par le prix bas du mètre carré », deux missions de prospection ont été reçues. Ces entreprises en sont à la « procédure d'homologation de leur procès et des nouveaux matériaux de construction utilisés, auprès des organismes algériens », ajoutera Ismaïl Chikhoun. Le plus grand problème, pour les compagnies américaines, « c'est la bureaucratie et le climat des affaires que l'Algérie devra améliorer », ajoute M. Achaibou, membre du conseil d'affaires et qui représente le constructeur automobile Ford en Algérie. Le conseiller de l'ambassade américaine à Alger a déclaré, de son côté, que son gouvernement est « pour la promotion du partenariat avec l'Algérie », cette dernière constituant « un marché lucratif et prometteur ».