Le département de l'environnement soumettra, jeudi prochain au Conseil du gouvernement, un projet de loi concernant l'accès aux ressources biologiques et leurs mouvements. Il s'agit du treizième texte de loi relatif à la protection de l'environnement. Dalila Boudjemaâ, Secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, l'a annoncé, hier, à l'ouverture de la première édition des Journées vertes initiées par Mozaika Event (conseils en communication et événementiel). Un espace qui regroupe des chercheurs universitaires, des écologistes et des représentants de la société civile, plaidant pour l'inscription de la protection de l'environnement parmi les préoccupations majeures des pouvoirs publics et de la société civile. « L'écocitoyenneté et son impact social », est l'intitulé de cette première édition. Le choix n'est nullement fortuit. Pour les organisateurs, il n'est guère possible de prétendre à la préservation de l'environnement et au développement durable sans la définition, au préalable, des règles et actions basiques que doit adopter chaque citoyen, aussi simples soient-elles, pour agir en faveur d'un environnement sain et créer une dynamique de développement durable. C'est donc l'occasion pour se pencher sur cette problématique à travers l'organisation de quatre ateliers thématiques dont les partenaires, venus de divers horizons, s'attelleront à l'élaboration d'une charte écocitoyenne, laquelle servira de feuille de route pour l'inculcation de cette culture dans les écoles, dans le quotidien des jeunes, au sein de l'entreprise algérienne et, surtout, pour préserver la santé et le bien-être du citoyen. De l'avis des écologistes, l'écocitoyenneté n'est pas un concept idéologique, c'est un comportement obéissant à des enjeux impérieux. Il est donc temps de tirer un enseignement approprié sur les causes et les conséquences de la dégradation de notre environnement. Un état de fait qui fait dire, à la première responsable du secteur, que l'écocitoyenneté s'avère comme le maillon fort dans le processus de protection de l'environnement. Elle juge, toutefois, qu'il ne suffit pas de mettre en place un cadre législatif ou d'investir dans ce domaine. « L'idéal serait d'impliquer davantage le citoyen dans les programmes visant la protection de l'environnement. L'environnement est un milieu à connaître et à aménager. Il est donc important de tenir compte des capacités de la terre à absorber les déchets », a souligné la Secrétaire d'Etat, ajoutant qu'il est impossible d'opérer un changement durable sans un changement de comportements en profondeur. Tout en rappelant les mesures prises pour promouvoir l'éducation à l'environnement à travers l'introduction de programmes d'enseignement dans le cursus scolaire et la création de clubs verts, elle a reconnu qu'il reste beaucoup à faire pour pouvoir accorder à notre environnement immédiat l'intérêt qu'il requiert.