La quatrième édition du Festival national de la création féminine a ouvert ses portes en cette fin de week-end, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Cette manifestation qui se poursuit jusqu'au 13 juin, au Palais des Raïs, est placée sous le thème « Ma terre... ma liberté de créer ». L'ouverture publique de ce festival, dont l'entrée est gratuite, est effective depuis vendredi après-midi. Pour rappel, la 4e édition du Festival de la création féminine se tient au Palais des Raïs, tous les jours de 10h30 à 18h30. Durant l'événement se tiendront des expositions, des ateliers d'initiation à la poterie et à la mosaïque, ainsi que des conférences, des débats, des discussions sur toutes les spécialités. Pour la clôture, trois prix seront attribués aux meilleures créatrices désignées par des jurys de connaisseurs, engagés pour l'occasion. Les œuvres seront exposées au public. Il y aura de l'animation avec Hamidou et un ensemble féminin de chants et de danses venu du Sahara occidental. La ministre de la Culture a mis l'accent sur l'intérêt et l'importance de ce festival. « Le but de ce festival est d'offrir une occasion de mettre en lumière ces femmes qui créent. L'occasion également d'établir la distinction entre l'activité artisanale et la création d'art », a-t-elle déclaré. Le Commissariat du festival national de la création féminine a choisi cette année d'aller à la découverte d'un nouvel univers, celui de la terre en tant que matériau de l'imagination et du talent, ainsi que sortir de l'ombre les matières dont la terre les compose, en choisissant des disciplines aussi voisines que diverses, telles que la poterie, la céramique, la mosaïque et la sculpture. « L'édition de cette année concerne les arts plastiques, et nous avons choisi la poterie, la céramique, la mosaïque, qui n'est pas très connue, mais que les femmes pratiquent, et la sculpture. Nous sommes étonnés de voir qu'il y a autant de femmes qui les pratiquent », a indiqué Mme Agsous Hamida, commissaire du festival. Une autre particularité de cette 4e édition, celle d'ouvrir les portes aux jeunes artistes sortis des écoles d'art, aux lycéens et aux collégiens d'Algérie. L'édition 2013, qui est consacrée à l'art de la terre et de la matière, est dédiée à l'artiste-peintre, sculpteur et moudjahida, Aïcha Haddad, afin de mieux cerner son parcours d'artiste à travers la projection d'un film et une conférence, ainsi qu'à Ouiza Bacha, qui a revivifié la poterie traditionnelle. Par ailleurs, 36 créatrices prennent part à ce festival, elles viennent de plusieurs wilayas du pays : Alger, Tizi-Ouzou, Tipasa, Adrar, Tlemcen, Batna, Tiaret. Ainsi que cinq autres artistes étrangers venus de Bulgarie, d'Espagne, de Catalogne plus exactement, d'Iran, pour la première fois, pour mettre en avant l'art de la marqueterie. Le festival national de la création féminine, institutionnalisé par arrêté ministériel du 25 février 2009, est venu répondre au besoin de mettre en valeur les productions des artistes algériennes qui s'impliquent chaque année davantage dans la vie culturelle nationale. Il fait partie des 164 festivals nationaux et internationaux créés par le ministère de la Culture.