La mise en place d'écoles-chantiers sera généralisée à tous les programmes de réhabilitation du bâti ancien, a déclaré, hier, le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, à l'ouverture de la première édition de la Foire des métiers traditionnels et du bâti. La formation des jeunes artisans, qui est déjà effective sur certains sites, sera généralisée au niveau de l'ensemble des chantiers de rénovation, a indiqué M. Boudiaf qui présidait la cérémonie d'ouverture de cette manifestation coïncidant, a-t-il rappelé, avec la concrétisation d'un programme portant réhabilitation de 600 immeubles anciens dans la ville d'Oran. « Les entreprises chargées de la réalisation de ce programme sont tenues de former les jeunes et de leur délivrer une attestation à même de leur permettre d'exercer ultérieurement au sein de l'entreprise de leur choix », a insisté le wali. Le chef de l'exécutif a fait valoir l'intérêt de cette mesure par le fait qu'elle « profite aux jeunes, leur permettant d'acquérir un savoir-faire et de gagner leur vie en s'impliquant à la préservation et à l'embellissement du patrimoine de la ville ». « Les associations vouées à la formation dans ce domaine bénéficieront, quant à elles, de tout l'accompagnement nécessaire », a-t-il souligné en référence au travail accompli par l'association Santé Sidi El-Houari (SDH) au niveau de son école-chantier implantée au quartier historique dont elle porte le nom. Le wali a annoncé, par la même occasion, le lancement d'une étude en vue de la modernisation du site de la Scaléra et de la pêcherie attenante à Sidi El-Houari, dont les habitations vétustes sont en cours d'évacuation et leurs occupants relogés dans des appartements neufs. M. Boudiaf a annoncé également la réouverture prochaine de la mosquée Pacha, édifice protégé dont la construction remonte à 1796, au temps de la présence ottomane. La première édition de la Foire des métiers traditionnels et du bâti se tient à la place de la République, dans le quartier de Sidi El-Houari qui concentre, à lui seul, la majeure partie des sites et monuments historiques de la capitale de l'Ouest. Une vingtaine de stands d'exposition sont dressés par les artisans et associations de différentes wilayas dans le cadre de cet événement initié par l'association Santé Sidi El-Houari en partenariat avec l'Institut français d'Oran. L'école-chantier de l'association SDH s'est déclinée au fil des ans en un véritable creuset de la formation pour avoir qualifié plus de 400 jeunes artisans durant la dernière décennie, dont 160 ont été recrutés par des entreprises de réhabilitation du vieux bâti, a indiqué son président, Kamel Bereksi.