« La mise en service du complexe d'ammoniac et d'urée d'Arzew se fera dans les dix prochains jours », a-t-on appris auprès du P-DG de la société Sorfert Algérie, Amr Hassaballah. « Le complexe sera mis en service dans les dix prochains jours alors que la mise en production se fera en deux étapes, respectivement sur les deux lignes, à compter de la mi-juillet prochain », a souligné le même responsable, au cours d'une rencontre avec la presse, lundi, à Oran. M. Hassaballah a indiqué que la mise en service des machines du complexe, situé dans la zone industrielle d'Arzew, tourneront sans interruption durant tout un mois avant que ne soit entamée la mise en production, après les essais et les contrôles d'usage et la réception officielle de cette structure réalisée par une entreprise allemande. Le P-DG de Sorfert s'est, par ailleurs, félicité du récent accord, entre Sonatrach et Orascom Construction Industrie (OCI) portant sur les aspects commercial et économique relatifs à l'entreprise Sorfert. « Nous avons accepté toutes les propositions de Sonatrach. Nous ambitionnons de faire bénéficier l'Algérie de l'expérience et du savoir-faire égyptien en matière d'industrie des engrais et fertilisants, en apportant une plus-value à notre partenaire », a indiqué M. Hassaballah, soulignant que l'objectif visé est de faire d'Arzew un pôle de production d'ammoniac et d'urée important et incontournable dans la région méditerranéenne. Par ailleurs, ce responsable a mis en exergue les trois engagements pris par son entreprise. D'abord, algérianiser la ressource humaine. « Nous œuvrerons à réduire le nombre d'expatriés dans les prochaines années et faire de notre entreprise un incubateur de compétences algériennes », a-t-il expliqué. Ensuite, toutes les opérations de « trading » se feront en Algérie au niveau de l'entreprise même qui dispose d'une direction commerciale. Et, enfin, les bénéfices seront répartis proportionnellement aux gains en faveur du groupe Sonatrach, malgré le fait qu'Orascom Construction Industrie est majoritaire avec 51% des parts de la SPA Sorfert, créée en 2007. L'objectif de cette entreprise est de répondre d'abord aux besoins du marché national en matière d'urée, utilisée dans le domaine agricole. Au départ, la production de l'usine sera de l'ordre de 70.000 tonnes d'urée par an, destinées au marché national. Quant à l'ammoniac, « peu utilisé », il sera destiné à l'exportation. « Notre stratégie est d'éviter les pays grands consommateurs d'ammoniac comme la Chine et l'Inde, régulièrement approvisionnés par les pays du Golfe arabe. Notre ambition est de gagner des parts de marché auprès de certains pays émergents comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, l'Argentine, le Brésil », a ajouté le P-DG.