Comment les Algériens doivent se préparer pour le mois de Ramadhan ? Est-ce que les produits seront disponibles ? Qu'en est-il du contrôle de la qualité ? L'association des consommateurs est-elle présente sur le terrain ? Ce sont les questions auxquelles ont essayé de répondre les journalistes d'Horizons, de L'Expression et de La Tribune lors de l'émission radiophonique «Garanegh» (entre nous) diffusée hier sur les ondes de la chaîne II. Certes, depuis quelques semaines, le gouvernement tente de rassurer les algériens. Il affirme avoir pris toutes les dispositions pour leur permettre de vivre le mois sacré dans de bonnes conditions. En effet, les autorités ont importé des quantités de viande comme elles ont renforcé le dispositif de contrôle des commerçants pour lutter contre la spéculation. Mais pour les invités de la chaîne II ces mesures restent insuffisantes. A leurs yeux, le pouvoir d'achat, l'absence de production nationale et la désorganisation du marché posent problème. Les invités de la Radio affirment que le Ramadhan pèse lourd sur les budgets des foyers quels que soient les salaires perçus. Comme l'année précédente, le mois sacré coïncide avec la saison estivale et la rentrée scolaire qui nécessitent des dépenses supplémentaires. Pour ce qui est de l'absence de production nationale, les rédacteurs de presse estiment que malgré les efforts consentis par le ministère de l'Agriculture, les produits étrangers inondent le marché. L'importation des produits alimentaires crée par voie de conséquence une inflation. Les invités de la II estiment que la solution réside dans la création d'une véritable offre domestique. Quant au marché interne, les invités de l'animateur Kamel Mameri estime qu'il est non seulement mal structuré mais aussi mal contrôlé. Concernant le niveau des prix, dans un marché libre, personne ne peut empêcher un commerçant de vendre ses produits à la valeur qu'il souhaite. Les inspecteurs de la répression des fraudes, qui seront fortement mobilisés durant le ramadhan, pourront sanctionner des pratiques douteuses comme la tromperie sur la marchandise, la vente de produits périmés ou non conformes… mais les lois actuelles ne les autorisent pas à intervenir pour réprimer toute hausse inconsidérée des prix. Les journalistes n'ont pas omis de rappeler l'absence des associations de consommateurs. Alors pour les invités de la Radio, le changement doit venir des consommateurs dont le comportement vis-à-vis de l'offre, doit se transformer. Ils ne doivent pas succomber au consumérisme, source supplémentaire de l'inflation.