Le CHU verra la réalisation d'un département de chirurgie cardiaque ainsi que d'un nouveau service d'épidémiologie. Abdelkader Beghdous, qui est depuis quatre mois à la tête du CHU d'Oran, a tenu un point de presse, jeudi pour dresser le bilan de l'établissement hospitalo-universitaire, l'un des plus anciens du pays puisque construit en 1877, et évoquer les perspectives d'avenir. Le DG de l'hôpital a insisté sur son humanisation à travers le changement des comportements des uns et des autres. Ainsi, le recrutement de 10 psychologues obéit à cette logique de « proximité » puisqu'elle mettra le malade dans les meilleures conditions à son entrée à l'hôpital en termes d'accueil et d'orientation. Evoquant le bilan de l'exercice 2009, l'on saura que les différentes activités médicales ont enregistré 175.161 auscultations, soit une moyenne de 479 actes quotidiens. Par ailleurs, plus de 1340 cas de radiothérapie ont été traités l'année dernière et la tension est telle sur ce pavillon que le directeur général prévoit de prendre en charge 40 autres cas par jour en attendant le projet de réalisation de trois centres anticancéreux à Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Béchar. 4936 patients ont reçu des traitements chimiothérapiques alors que les actes chirurgicaux ont atteint 12.499 avec une moyenne de 45 interventions par jour. Quant au service gynéco obstétrique, le DG mettra en avant les problèmes d'évacuation des différentes wilayas de l'ouest sur la maternité ce qui peut provoquer des dysfonctionnements dans le circuit opérationnel et médicamenteux. Ainsi, et faute de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques, les ruptures des stocks sont récurrentes. A propos du taux de mortalité on retiendra que 592 décès ont été enregistrés en 2005 contre 462 en 2009. Le service de maternité a recensé, quant à lui, 104 décès pour 100.000 naissances durant la même période. Evoquant les projets d'avenir Abdelkader Beghdous rappellera la réalisation d'un département de chirurgie cardiaque qui coûtera quelque 150 milliards de centimes, ainsi que d'un nouveau service d'épidémiologie d'un montant de 20 milliards de centimes. Des projets structurants comme la construction d'un bâtiment dédié à la chirurgie thoracique ainsi qu'un bâtiment regroupant les laboratoires sont également programmés. Un centre de coronarographie, de cathétérisme et de cardiologie interventionnelle sont également au programme.