Le coup d'envoi de la 7e édition du Festival national de hawzi a été donné mardi dernier au soir depuis le palais de la culture Abdelkrim-Dali d'Imama (Tlemcen). Impulsé par les éditions précédentes qui ont connu un vrai succès, le festival dans la cité des Zianides demeure un grand moment partagé avec la population. Un public nombreux a assisté à cette inauguration. Le bal a été ouvert par l'association musicale Al Makdiria de Mascara suivie par la chanteuse chevronnée Nesrine Ghenim. Cette manifestation devenue familière dans le paysage culturel à Tlemcen s'étalera jusqu'au 2 juillet. C'est ainsi l'occasion pour le commissaire du festival de brosser un tableau sur cette musique. Dans ce sillage, El Hassar, un enseignant universitaire explique que « le phénomène hawzi est dû à des poètes classiques tels Said Al Mandassi (XVIe siècle), M'barak Bouletbag, Ahmed Bentriqui (XVIIe )... qui, en versifiant dans les deux langues, ont montré qu'ils étaient aptes à manier l'arabe parlé et à proposer des chants qui figurent aujourd'hui et cela, dans une synthèse harmonieuse, à l'intérieur du corpus classique de la çana'a algérienne aux origines arabo-andalouses. » Notons par ailleurs que selon le commissaire du festival, M. Hakim Miloud, cette manifestation vise depuis sa création, en 2007, à sauvegarder et à ressusciter le patrimoine musical hawzi. Lors de cette première soirée, les spectateurs, épris de cette musique, ont chaudement applaudi les artistes. Organisé par la direction de la culture et placé sous le haut patronage de la ministre, ce festival s'inscrit, cette année, selon les organisateurs, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Au total, huit soirées musicales sont programmées tout le long de la vie de cette édition à laquelle prennent part plusieurs associations musicales issues de plusieurs régions du pays. Trois prix, faut-il le rappeler, seront décernés aux lauréats, à la clôture de cette manifestation qui sera rehaussée par des artistes de renom à l'image de Dib Ayachi, Taha Hassar... Au programme de la deuxième soirée d'hier, l'association El Mouahidia de Nedroma, Wichah El Andalous de Mosaganem et El Assala (Tlemcen). La soirée d'aujourd'hui jeudi sera animée par Noudjoum de Constantine, l'association Sadek El Béjaoui (Béjaia) et l'association de Blida.