Le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, a affirmé, hier, à Alger que la relation entre la presse et la wilaya ne doit pas être « conjoncturelle » mais « permanente », appelant à l'organisation de rencontres périodiques pour mettre les informations à la disposition du journaliste. Dans son intervention lors de la réunion entre le Premier ministre et les walis, M. Mohamed Saïd a indiqué que les institutions de l'Etat, dont les wilayas, devaient s'ouvrir aux médias et mettre fin à « certains usages et mentalités » selon lesquels, a-t-il dit, le journaliste est considéré comme « un adversaire » et « non un partenaire ». Il a affirmé, à ce propos, qu'« il n'y avait aucune discrimination entre la presse publique et privée ». D'autre part, le ministre de la Communication a appelé les walis à aider les journalistes à résoudre leurs problèmes sociaux afin de leur permettre d'accomplir leur mission avec « plus d'enthousiasme et d'énergie ». Le ministre de la Communication a rappelé la nécessité de se défaire des anciennes habitudes pour donner toute information, hors de celle qui a un caractère sécuritaire, aux journalistes. Pour Mohamed Saïd, « celui-ci doit être un interlocuteur pour les pouvoirs locaux pour divulguer les insuffisances et exercer son droit à la critique constructive ». Evoquant le rôle des radios locales, il estimera que « celles-ci ont une mission de service public à remplir pour le citoyen et ne devraient pas se limiter à être un relais médiatique des responsables ». Auparavant, le Premier ministre, concernant la communication institutionnelle, a affirmé que « nous n'avons nul cadavre dans nos placards ni poussière dans nos tapis et qu'il faut utiliser l'information à bon escient ».