« L'article 87 bis de la loi sur les relations de travail sera révisé après avoir été soumis à débat lors de la prochaine tripartite prévue pour septembre prochain ». C'est ce qu'a déclaré le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge de l'ouverture, hier à Tipasa, des travaux du deuxième congrès de la fédération nationale des travailleurs de la sécurité sociale affiliée à l'UGTA. Ainsi donc, de nouvelles propositions seront soumises aux partenaires sociaux et économiques afin d'amender cette disposition décriée par les fonctionnaires et les travailleurs, dans la mesure où elle définit le salaire national minimum garanti (SNMG) comme étant la référence du salaire de base, des indemnités et primes de toutes natures à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. L'incidence directe de cet amendement sera une augmentation automatique des salaires. Selon le ministre, la révision de l'article 87 bis est une nécessité pour qu'il soit en adéquation avec les orientations de la politique des salaires du gouvernement. Au cours de la cérémonie d'ouverture du congrès et en présence du SG de l'UGTA, M. Louh a fait une rétrospective des réformes engagées, notamment ces dix dernières années, par l'Etat en vue d'améliorer et de moderniser le système de la sécurité sociale. La politique entreprise en ce sens a apporté, selon lui, ses fruits, puisque les prestations de ce secteur se sont nettement améliorées, particulièrement avec la généralisation de la carte Chifa et les efforts consentis pour la prise en charge et l'accueil du tiers payant. Dans le cadre de cette stratégie de modernisation, Tayeb Louh a annoncé que dès janvier prochain, il sera procédé à la généralisation du système de déclaration à distance des congés payés aux Caisses de sécurité sociale. Cette opération, dont l'impact premier est d'alléger les procédures bureaucratiques, s'applique actuellement dans certaines wilayas pilotes. L'autre sujet abordé par le ministre concerne les travailleurs licenciés et qui ont été innocentés des délits dont ils ont été accusés. « Il n'y a pas de raison pour qu'ils ne soient pas réintégrés dans leur poste », observe-t-il.