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Négociations sur la révision des salaires des travailleurs des entreprises économiques publiques et privées en 2010 Tout en confirmant l'abrogation de l'article 87 bis l'année prochaine, Sidi Saïd annonce :
Photo : S. Zoheir Par Hasna Yacoub Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué hier que la Centrale syndicale poursuivra en 2010 les négociations collectives sur le secteur économique public et privé et le code du travail. C'est en marge d'une rencontre sur l'émigration à l'Institut national des études et recherches juridiques que le SG de l'UGTA a fait cette annonce précisant que «des discussions sur le nouveau code du travail notamment son article 87 bis seront menées. Le débat concernera également d'autres questions sociales». M. Sidi Saïd a ajouté que l'année 2010 connaîtra aussi des négociations sur la révision des salaires des travailleurs des entreprises économiques publiques et privées, soulignant que «cette nouvelle année sera bénéfique pour les travailleurs algériens à travers l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) qui touchera tous les secteurs». Rappelons à ce sujet que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, avait affirmé, à l'issue de la dernière réunion de la tripartite, que «l'article 87 bis du code du travail sera modifié dans le cadre du prochain amendement de ce texte». M. Louh avait également indiqué que l'article relatif au SNMG sera «modifié». L'article 87 bis du code du travail 11-90, modifié et complété en 1997, stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes de toute nature, à l'exception des indemnités versées au titre du remboursement de frais engagés par les travailleurs. Pour M. Louh, cet article sera soumis au débat avec l'ensemble des parties concernées en vue de dégager une nouvelle formule pour le SNMG conformément aux définitions en vigueur dans les Etats du nord et du sud de la Méditerranée et aux «exigences économiques et attentes sociales». Dans sa forme actuelle, avait-il dit, l'article en question prive une partie importante des travailleurs de bénéficier de la hausse du SNMG, soulignant qu'il a été élaboré dans des circonstances bien précises : «L'Algérie faisait face à des conditions économiques critiques et sa croissance économique négative n'était pas en mesure de créer plus de 40 000 emplois par an.» Cette vision des choses est partagée avec Abdelmadjid Sidi Saïd qui a souligné hier que l'amendement de cet article vise à «préserver les droits des travailleurs en évitant un rapprochement de salaires entre les travailleurs dont les qualifications et l'ancienneté diffèrent», ajoutant que «le dialogue social a, à chaque fois, démontré qu'il était possible de trouver des solutions aux problèmes de l'emploi». Evoquant les acquis importants de 2009, le secrétaire général de la Centrale syndicale a précisé que les travailleurs algériens ont à leur actif plusieurs acquis notamment après la tenue de la tripartite sanctionnée par le relèvement du SNMG. Il a ajouté que la «tripartite est un acquis pour les travailleurs et contribuera sans doute à relever le seuil du revenu individuel et collectif de toutes les catégories sociales». Il est à relever que la modification de ce fameux article, autour duquel les organisations professionnelles ont mené de grandes batailles, est un acquis important sachant que le gouvernement a longtemps opposé un refus catégorique aux syndicats de la fonction publique qui n'ont pas cessé d'exiger son abrogation.