Onze jeunes ont été escroqués par trois individus qui se faisaient passer pour des responsables d'une société spécialisée dans la formation d'agents de sécurité, d'accueil et de techniciens dans différents domaines. Ces jeunes ont versé des sommes allant jusqu'à 35 000 DA, en contrepartie d'une formation clôturée par un diplôme agréé chez de grandes entreprises nationales. Le réseau impliqué vient d'être démantelé par les services de la Gendarmerie nationale de la brigade territoriale de Benzerga dans la daïra de Dar El Beïda (Alger). Les trois escrocs ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'El-Harrach pour association de malfaiteurs, abus de confiance, escroquerie et faux et usage de faux. Deux d'entre eux ont été écroués et la femme, B. A., âgée de 24 ans, fille de l'accusé principal, a été placée sous contrôle judiciaire. Les faits de cette affaire remontent au mois de février 2013, lorsque la victime (S. A.) âgé de 33 ans, demeurant à Tébessa, a laissé le registre du commerce de sa société spécialisée dans la formation, chez son oncle B. M. âgé de 60 ans résidant à Bordj-El-Kiffan, pour un voyage d'affaires en Tunisie. De retour, S. A. a été surpris par des annonces parues dans différents quotidiens au nom de sa société pour une formation d'agents de sécurité, d'accueil et de techniciens. La victime a déposé plainte. Les investigations entreprises par les gendarmes ont conduit à l'interpellation des mis en cause. Dans la demeure de l'oncle de la victime, qui faisait l'objet de mandats de recherche pour escroquerie, faux et usage de faux, les enquêteurs ont également procédé à la saisie de griffes, diplômes et registres du commerce falsifiés, dont un registre fictif au nom de sa fille et plus de 225 certificats falsifiés de stagiaires. Onze citoyens ont été escroqués par les mis en cause qui ont procédé à leur inscription pour des formations accélérées d'une durée de dix jours dans l'hôtellerie, l'accueil, les travaux publics et la sécurité, moyennant une somme d'argent. Des sommes qui ont été versées dans le compte du beau-frère du mis en cause, interpellé lui également dans cette affaire.