Les Constantinois se sont peu à peu habitués aux simulations d'accidents grandeur nature organisées par la Protection civile et la sûreté de wilaya, à la présence d'agents de la Setram, et aux essais techniques se déroulant de jour comme de nuit. « Nous sommes très fiers de voir enfin ce tramway en marche. Son inauguration pour ce mois de juillet sera un grand événement pour la ville. De plus, nous en avons assez du diktat des taxieurs qui nous imposent depuis un certain temps des prix élevés. J'espère toutefois que les citoyens sauront comment se comporter et prendre soin du tramway » nous dira un père de famille. Mais il est vrai que depuis deux ans, les habitants des quartiers par où passe le tramway se sont habitués au rythme des travaux, une éternité selon certains surtout que des problèmes de santé ont commencé : « Il était temps. Après toutes ces années passées à supporter la poussière, le désagrément des travaux et les routes fermées, nous pouvons enfin admirer le travail et profiter de ce moyen de transport. Le retard des travaux nous a lourdement pénalisés, beaucoup de personnes souffrent d'allergie et de maux de tête en raison du chantier » nous expliquera une habitante de l'un des immeubles de Kadour Boumedous. Pour se rattraper, Métro d'Alger, en collaboration avec la wilaya, a mis en œuvre une opération de création et de réhabilitation des espaces verts tout au long du trajet. Par ailleurs, la sécurisation du réseau du tramway par une brigade spécialisée de la police a été confirmée récemment par le chargé de communication de la sûreté de wilaya qui précisera que des agents ont été formés aux conditions de la mission qui les attend. Au jour de son lancement officiel, coïncidant avec la fête de l'indépendance, le tramway aura arpenté pendant un mois la ligne entre la station Benabdelmalek au centre-ville et le terminus de Zouaghi donnant un beau spectacle avec sa silhouette allongée se profilant sur des horizons familiers depuis l'université Mentouri jusqu'au premier versant du plateau d'Ain El Bey. Selon M. Mohamed Zemouli, les éléments de la police auront en charge trois missions avec en premier la sécurité dans les 10 stations où s'arrêtera le tramway sur une distance de 8,5 km. Un autre groupe sera affecté à la sécurité à l'intérieur des compartiments de voyageurs et enfin le 3e groupe sera chargé de la surveillance du réseau dans son ensemble, y compris l'alimentation en énergie, les différents passages terrestres et les œuvres d'art (échangeurs, viaducs notamment). Signalons enfin que le tarif a été fixé à 40 DA pour tout le parcours, du stade Benabdelmalak jusqu'à Zouaghi sur une distance de 9 km. Une tarification largement commentée ces derniers jours par les citoyens, certains la considèrent chère et attendent que la Setram revoie ces prix surtout pour les petits trajets entre les stations.