Pour la première fois en Algérie, le groupe Bollywood Masala Orchestra a enflammé la scène. Les dix-sept artistes, musiciens, chanteurs, danseuses, acrobates et même cracheurs de feu, ont transporté l'assistance dans un voyage spectaculaire, festif et surtout dansant. Le groupe, fondé par le musicien Rahis Bharti, allie la musique spirituelle indienne classique aux chansons romantiques. Il a chanté quelque 10 interprétations dansantes au grand bonheur du public qui a exigé le tube Janitou. Les musiciens, placés sur des estrades surélevées, jouent en position accroupie. Cette troupe, dont le palmarès est de plus de 1.000 concerts organisés à travers 80 pays, a réussi à séduire. Tout le monde se met à danser, même les personnes âgées. « Ce sont des sorciers », indique une septuagénaire. Au bout d'une heure de chant, Bollywood Masala Orchestra a laissé son empreinte chez le public qui lui demande de prolonger le spectacle. La chanson oranaise a été représentée hier par Abdelkader Adda. L'artiste a interprété quelques chansons du grand Ahmed Wahbi et du king Khaled. Pour sa participation au festival, il a interprété « El Marsam », « Khatar Dhak Achia » et « Manich Menna ». Ces chansons ont été entonnées en chœur par le public. La chanteuse kabyle Taous Arhab, qui prépare un nouvel album après quatre années de disette, a elle aussi subjugué le public. En robe kabyle et décorée de beaux bijoux de Beni Yenni, l'artiste a chanté du rythmé. Elle a interprété certaines de ses chansons et les tubes d'Idir tels que « lkhir inou » et « Zwits arwits ». La chanson de la Saoura avait également sa place dans cette soirée avec Hamid El Bechari. Avec son oud, l'artiste a rendu hommage à la diva Ouarda El Djazaïria en interprétant magistralement « Id El karama ». Le refrain de la chanson a été partagé par le public. L'artiste a également interprété d'autres chansons connues comme « Alach Ya ghzali », très connu dans l'ouest du pays. L'enfant des Aurès, Hacene Dadi, quant à lui, a rendu hommage au défunt Katcho, décédé dans un tragique accident de circulation en 2009, en chantant « Nouara ». Les autres chansons interprétées ont été tirées du patrimoine chaoui. L'interprète le plus attendu depuis quelques jours est le chanteur raï Kader Japonais. Ce dernier, qui participe à ce festival depuis 7 ans, est le plus en vogue actuellement. Il remporte d'emblée les suffrages du jeune public qui n'a pas arrêté de scander son nom, et qui le réclame avec beaucoup d'insistance. Après une minute de silence observée à la mémoire de Cheb Akil et après avoir chanté « Diroulha Akel » (Raisonnez-la) du défunt artiste, Kader se lance dans une série de chansons à la grande joie du public. Kader Japonais, très sollicité par le public, a interprété plusieurs de ses chansons, notamment « Mamamia », « Gachitili ma vie » ou encore « Mazel Klobna en contact ». « Je tiens à remercier le public de Timgad qui a su produire une ambiance unique en cette soirée. Je suis vraiment subjugué, car on m'a beaucoup parlé de l'ambiance des Chaouis, et là, comme toujours, vous avez réussi à relever le défi. Je suis très content d'avoir eu la chance de me produire encore une fois », dira Kader Japonais qui semble avoir séduit un public exigent.