Les danses présentées par les yroliens sous forme de tableau démontrent tous les aspects de la vie quotidienne dans le Tyrol, région connue pour son relief montagneux et boisé regorgeant de mines de sel et d'argent. Quelle soit fonctionnelle avec la danse des mineurs avec lampes et piolet, ou celle des bûcherons avec coupe d'un tronçon d'arbre, ou encore celle des meuniers avec les rouages d'une machine, d'un moulin à eau et enfin celle de la transhumance du bétail avec les clarines de vaches. Quelle soit sociétale, le charme des femmes, de la jalousie aboutissant bien évidemment à la rixe et enfin celle des étoiles. Cette troupe, relevant de l'association de traditions tyroliennes du nom « D ́Koasara », nous vient de la région de Kufstein. Elle s'est déjà présentée dans de nombreux pays en Europe (Russie, France, Allemagne, Belgique, Turquie, les Açores), en Amérique (Canada) en Asie (Thailande), Afrique (Afrique du Sud) mais jamais dans un pays arabe ou maghrébin. C'est leur première sortie dans cette partie du monde. La présence de cette troupe est pour ainsi dire le rêve de l'ambassadrice d'Autriche en Algérie, Son Excellence Mme Aloisia Worgetter exaucé par la ministre de la Culture, M. Khalida Toumi, sur proposition du directeur de la culture de Tizi-Ouzou, M. Ould-Ali. Bien évidemment, l'ambassadrice a tenu à être présente à la représentation de la troupe de son pays : « J'avais rêvé de voir mon Tyrol natal venir faire étalage de sa culture et de ses coutumes dont les ressemblances avec le Djurdjura sont frappantes ». Et d'ajouter : « Cette sensationnelle coïncidence qui relie cet endroit du Tyrol qui porte le nom « Wilder Kaiser » à celui du « massif du Djurdjura » dont la ressemblance est frappante tel deux jumeaux, ne pouvait me laissait indifférente » nous dira Son Excellence à la fin du spectacle. L'invitée de marque de Tizi-Ouzou a été surtout surprise de voir comme elle l'a si bien dit « la moitié de Tizi-Ouzou » prendre place au théâtre Kateb-Yacine qui a fait le plein. Chose inhabituelle au passage pour ce genre de spectacles, dénotant que la politique de la direction de la culture commence à porter ses fruits. Si bien qu'elle nous dira : « Cette forte présence du public atteste bien que nos deux cultures, que je voudrais voir s'affermir au fil des années prochaines, se ressemblent en bien des points. Un public qui a apprécié et admiré les Tyroliens effectuer leurs tours de danse et faire leurs « tape-cuisse » en écoutant leur jodel traditionnel.