Retrait d'agrément à des distributeurs, l'affaire des Master 2012 défectueux et les retards récurrents de livraison, par le concessionnaire de la marque française au losange, se posent encore mais Renault Algérie demeure dans le vague. « Renault est en train de faire le tri dans son réseau de distributeurs comme c'est le cas de celui de Birkhadem qui vient de perdre son agrément », a affirmé récemment le Dr Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce). Deux autres distributeurs du contructeur automobile français sont également dans le collimateur de ladite association. Il s'agit des distributeurs exclusifs de Renault dans les villes de Blida et Constantine à l'origine de préjudices portés au concessionnaire Renault Algérie. Contactée à ce sujet, la direction de Renault Algérie a indiqué que son réseau composé de 64 agents est en constante évolution. « De nouvelles recrues rejoignent le réseau Renault et d'anciens agents le quittent. Les raisons de ces départs sont multiples », affirme sa chargée de communication. « Renault n'a pas de politique spécifique de retrait d'agrément d'un agent, tout dépend de l'évolution de la relation, de la performance de l'agent, de son respect des standards et des normes de Renault ainsi que de la qualité des services proposée à nos clients », affirme-t-elle et d'ajouter : « en règle générale, la décision de rompre un contrat se fait d'un commun accord entre l'agent et Renault Algérie ». Toutefois, Renault Algérie ne confirme pas les propos du président de l'Apoce. Affaire Master 2012 : indemnisation et doublement de la garantie sur l'embrayage Concernant le dossier la défectuosité des véhicules utilitaires, Master, « leurs propriétaires ont déjà été indemnisés par la filiale algérienne, dont certains ont reçu jusqu'à 600.000 DA et d'autres 160.000 DA et ce par rapport au nombre de jours d'immobilisation du véhicule défectueux », a soutenu M. Zebdi. Là aussi, le concessionnaire ne s'étalera pas sur le dossier se contentant de confirmer que « dans le cadre de la garantie constructeur, Renault a pris en charge l'ensemble des clients dont les véhicules avaient des problèmes ». De plus, « conformément à un accord signé avec l'association des consommateurs algériens, Renault est même allé au-delà de la « garantie légale » en mettant en place deux mesures complémentaires : le doublement de la garantie pour les clients concernés sur l'embrayage (4 ans ou 200 000 km au lieu de 2 ans ou 100 000 km) et l'indemnisation au cas par cas pour les clients ayant subi une immobilisation longue de leurs véhicules », affirme Renault Algérie. « Les délais de livraison sont la conséquence de facteurs exogènes » Interrogé sur des évènements survenus au niveau du showroom d'El Bahdja à Alger suite aux retards récurrents dans la livraison des véhicules aux clients, Renault Algérie déclare que tous les concessionnaires présents sur le marché algérien peuvent faire face à des retards de livraison et donc à des clients mécontents. « Dans la plupart des cas, ces délais ne sont pas de la seule responsabilité du concessionnaire ou de l'agent mais sont la conséquence de facteurs exogènes explicables par la forte croissance des ventes de véhicules », selon sa chargée de communication. Renault Algérie « reste mobilisé et fait le maximum pour réduire ces retards et préserver la satisfaction des clients qui reste notre priorité absolue ». Pourtant, le 3 juillet dernier, des clients du concessionnaire protestataires se sont rapprochés de notre rédaction afin d'apporter leurs témoignages. Ainsi, une cliente, qui a versé le 28 avril, 1 720 000 DA, pour l'achat d'une Dacia Sandero Stepway livrable le 16 juin, n'a pas pu encore récupérer son véhicule pour absence de la carte jaune et erreur sur le prénom. D'autres clients, qui devaient recevoir leurs véhicules les 26 mai et 19 juin, attendent toujours. Un autre cas : un client a carrément annulé sa commande de véhicule en janvier 2013. A ce jour, il n'a pas récupéré son chèque.