Un droit garanti par la constitution algérienne dans son article 54 stipulant, d'une part que tous les citoyens ont droit à la protection de leur santé et, d'autre part, que l'Etat doit assurer la prévention et la lutte contre les maladies épidémiques et endémiques et ce, par l'amélioration, notamment, de tous les aspects de l'hygiène du milieu et de l'hygiène industrielle. La création également de conditions propres à assurer à tous des services médicaux une aide médicale en cas de maladie. Or, dans la réalité, constate-t-on dans cette pétition, ce droit à la protection de la santé est bafoué. « Des milliers d'Algériens se retrouvent seuls face à leur maladie, souffrant du manque de places d'hospitalisation et de médecins spécialisés, de l'éloignement des établissements de santé publique, de pénuries diverses, ....et de l'indifférence générale », signale-t-on, dénonçant d'une façon particulière la prise en charge « médiocre, voire inexistante », des malades atteints de cancer. Dans cette pétition, l'inégalité de couverture sanitaire à travers le territoire national est également dénoncée. « Cette grave injustice que subissent les citoyens de l'intérieur du pays doit prendre fin rapidement ! Dans certaines régions, les malades doivent parcourir des centaines de kilomètres pour espérer être soignés. La construction d'hôpitaux dans les régions du sud algérien est une urgence », affirme-t-on. Chose à laquelle appelle également la Commission nationale consultative de promotion et de la protection des droits de l'homme (CNCPPDH) dans son rapport annuel de 2012, recommandant la prise en charge de manière effective et urgente des disparités régionales nord/sud en dotant les établissements hospitaliers du sud d'un véritable plateau technique et de personnels médicaux qualifiés. Dans le même sillage, la commission de Farrouk Ksentini soutient qu'il est fortement recommandé donc, d'instaurer une équité effective en la matière et, ce en revisant le dispositif y afférant et en s'assurant de son application par le biais de contrôles rigoureux et du reste, redonner davantage de crédibilité aux structures de la santé publique ». A propos des difficultés qu'éprouvent les personnes âgées à se soigner convenablement, la CNCPPDH souligne que, vu l'état de détresse dans lequel elles se trouvent, il est primordial de consacrer la spécialité médicale relative à cette frange de la société et de créer des structures hospitalières en gériatrie. Pour la commission, un débat objectif autour de cette question est nécessaire, avec l'implication de tous les acteurs concernés.