Les consultations entre le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et les différents partis politiques se poursuivent. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président du MSP, Abderrezak Mokri, lors d'un point de presse tenu à Alger, en marge de la réunion en session ordinaire du Conseil consultatif de son parti. Et de préciser que l'initiative est ouverte à toutes les formations politiques sans exclusion aucune. Il a ajouté que les contacts avec le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front de libération nationale (FLN) n'ont jamais été rompus. Toutefois, il a relevé l'hibernation qui continue de frapper la classe politique, l'absence d'initiatives, et les crises qui perdurent au sein des partis politique. Concernant son initiative de fédérer les rangs de la mouvance islamiste, il a affirmé qu'il n'y a rien de concret. A ses yeux, il est encore trop tôt pour parler d'une candidature commune des islamistes en prévision de l'élection présidentielle d'avril 2014. Le président du MSP estime, toutefois, que cette élection est d'une importance capitale pour l'avenir du pays. Il soutient que celle-ci doit se dérouler dans un climat empreint de transparence. Et pour cause, le patron du MSP estime que 50 ans après le recouvrement de son indépendance, les « horizons restent bouchés » pour l'Algérie, d'où la nécessité « d'amorcer le changement » qui doit intervenir « d'une manière pacifique ». Le successeur de Aboudjerra Soltani est revenu sur les travaux des premières sessions ordinaires du Conseil consultatif après le congrès du parti. Il a souligné qu'il sera question de débattre, en toute transparence, le plan d'action du parti pour les cinq prochaines années. Pour lui, la nouvelle direction doit donner un nouveau souffle au parti pour entamer dans les meilleures conditions possibles, les prochaines échéances, aussi importantes que décisives. Il a rappelé que la décision de passer à l'opposition a été mûrement réfléchie, mais surtout sage. Au sujet du retour du président de la République, le président du MSP a indiqué qu'« on est content qu'il soit rentré au pays. Et comme pour n'importe qu'elle malade, on lui souhaite prompt rétablissement ». Il a soutenu que son parti n'est pas de ceux qui appellent à l'application de l'article 88 de la Constitution, « tant qu'il n'a pas tous les documents nécessaire sur son véritable état de santé », précise-t-il, tout en réclamant plus de transparence sur le sujet. Abordant la situation économique du pays, il a fait savoir que les indices sont au rouge. Il a soutenu que l'économie est basée sur la rente pétrolière et non sur une base industrielle solide. S'agissant du front social, Abderrezak Mokri a estimé que la braise n'est toujours pas éteinte. Concernant l'actualité régionale, le président du MSP a rappelé la position de son parti quant à la situation en Egypte. « C'est un coup d'Etat contre la légitimité et la volonté du peuple que rien ne peut justifier », lâche-t-il.